Puis il y a ceux dont la peur fourmille dans les veines en un afflux bien plus sanglant encore que le carmin qui nous érigent d’humain en un détour à une chimère sauvage, qu’ils s’immobilisent face à la porte, qu’importe les sollicitations, sans jamais s’armer de courage afin de l’ouvrir et se redécouvrir. Les doigts étreignant la poignée d’une épouvante sans pareille, merveille d’un cœur effarouché qui articule de crainte face à ce battant si rigide et indifférent que même l’entrebâiller s’édifie d’une affliction si consternante que la main tremblante, ils se suspendent sur ce palier en une défaite affligeante.
L’effroi d’aller plus loin, sans rien à avoir chez ce « là-bas » en se soliloquant à base de « je ne suis qu’un moins que rien », vain combat qui ne se résume qu’aux affres de ne jamais se faire louer d’un « bravo, tu as gagné ».
Ils dégringolent de crainte, en une appréhension ivre de plaintes, celle de ne jamais réussir, cloison barbare d’un désunir au bout du sentier qui les rend élusifs de ce qu’ils pensent inaccessible : le progrès d’un acquis. Alors, ils s’éludent sur le palier en une esquisse contrefaite, se soustrayant à l’absence d’une fête en des prétextes dérisoires, par déboire, et se retournent à la maison de pusillanimité qu’ils ont eux-mêmes érigée.
Nombreuses sont les fois ou le risque de lutter ce fut alléchant, mais les bras ballants, le corps chancelant de cette frayeur, ils envoient valser les clés de cette maudite ouverture à l’envergure d’une effroyable ombre tapis dans la pénombre, un accès qui se voit rire du succès qu’ils convoitent sans jamais trouver le courage de combattre.
Alors, ils rebroussent le chemin, tapant du poing par ce demain qui fonde le sursis de toute une vie, livide d’un “tu ne fais jamais rien de bien” sans que lors d’un matin qui se succède, ils ne trouvent l’hardiesse de se changer des caresses qui louent cette porte et par force, embrasser l'inexploré vers l’issue du succès.