Deux heures du matin, la tête lourde.
Mon esprit embrumé parcours ce royaume sombre et mes pensées noires comme le ciel et aux ailes de jai viennent hanter la jungle impénétrable de mon esprit.
Je cligne des yeux, changement de décor. Je suis dans l'eau, le liquide oppressant d'un bleu profond m'entoure et je me débat entre les vagues aussi brûlantes que glacées, violentes et implacables, je me bat pour remonter à la surface et ne pas laisser la fièvre de la panique m'emporter dans les abysses.
Je gagne, mon corps frêle remonte a la surface, les poumons en feu et la tête lourde, je respire enfin.
Dans cette demi somnolence mes sentiments m'envahissent, et leur écho assourdissant résonnent dans ma poitrine formant un abominable vacarme douloureux.
Parfois j'aimerais être un iceberg flottant dans l'Antarctique, entouré par le froid et le silence. Mon coeur se serre, une larme coule et mon cerveau fatigué lâche prise, encore...
Je monte sur un canot et défie les vagues qui s'écrasent contre les rochers, soldats silencieux qui restent debout dans ce champ de bataille désordonné. La tempête gronde autour de moi, remplissant l'air par sa présence menaçante. Je trembles, mais le prix a payer pour le silence est le risque de chuter, de se noyer dans la mer pour ne jamais remonter.
Je ferme les yeux, inspirant longuement.
Un heure est passé, arriverai-je à dormir ?
Mes muscles endoloris se relâchent, mon esprit au bord de l'inconscience se laisse glisser entre les ombres et je tombe doucement dans un sommeil sans songes, emplit de démons sans visages.
La poésie a trois heures du matin est une mauvaise idée les enfants.