Soirée inhabituelle. 
Que veut dire le désert en m’offrant la coupe de ses morsures ensablées dans mes soirées de fennec esseulé à la marche endiablée sur les traces d’un mirage qui secrète les surprises sans firmament dans un ciel qui cache bien la tristesse du coucher ?
Assis sur une falaise découpée en couches des sédiments où mes ancêtres se couchent paisiblement en poussière fertile dans les traits de leurs mains les chiffres de longs poèmes qui renferment les secrets inépuisables sur la véracité d’une ancienne histoire contée sur mes vraies destinations.
Les silhouettes qui alternent entre l’évaporation et le surgissement des valeurs ensevelies habitent dans des proses superposées et s’élèvent dans un horizon brumeux, contrairement à ses habitudes, contrariant les miennes.
Je surplombe sans dire un mot la féerie des monts aux allures de femmes aux longs cheveux tressés, allongées, montrant dans la joie sereine la splendeur diffuse de leurs corps drapés de gris brouillards en lueur dorée, voilant à peine des contours de pics bien dressés semblant vouloir faire un élan pour agripper un lointain ciel, invitant les sens à la contemplation méditative qui prend forme dans le bouleversement des idées, interroge le mutisme, espérant sortir en coup de vent de ce néant imposant peuplé d’invisibles, une ébauche de réponse miraculeuse dans le roucoulement pleureur d’une colombe venue à mon secours des lointains rivages, se posant sur mon épaule droite et dissipant mes doutes sur le pourquoi et le comment de ma présence pleinement savourée dans des temps autres que le présent qui se rend compte de ma petitesse éphémère.
J'y ai vécu cette atmosphère au quotidien durant 39 ans de ma vie ! J'ai écris sur le désert sur les sabres aux lames très larges de mes aïeux! En larmes, en poèmes émouvants enrobés de l’encens de la magie du verbe. Je l'ai décris sur son sable aux vagues en continuelle mouvance, changeant de forme et de position au gré des vents de l’occident
  • Illizi, Illizi
  • JoinedOctober 20, 2014