Maë.lstrom 🌪

J'ai réalisé aujourd'hui combien je me suis trompée sur toi et moi, sur nous surtout. J'ai fait de toi le méchant de l'histoire. J'ai refusé de croire que je pouvais être responsable de tout ce qui est arrivé, de toutes ces fractures dans nos cœurs respectifs. Je suis désolée. Je ne comprenais pas. Je comprends aujourd'hui.
          
          Je comprends aujourd'hui parce que je suis tombée amoureuse. Pour la première fois. Pour de vrai. Je nous ai menti, je suis désolée, je ne savais pas. J'ai sincèrement cru t'aimer. Mais je réalise aujourd'hui que je n'aimais que l'idée de t'aimer. Je réalise que tu as été cruel et toxique, que tu m'as empoisonné le cœur, l'âme et la vie. Mais je réalise que j'ai menti tout le temps que nous étions ensemble. Je réalise que je ne t'ai jamais vraiment aimé, même si j'en étais persuadée.
          
          Aujourd'hui je sais. Je sais ce que c'est d'aimer. Je sais en tout cas ce que c'est quand moi j'aime vraiment et sincèrement. Je sais que c'est beau et que j'aime ça. Que ça m'inspire, que ça me fait du bien, que ça me pousse à être meilleure. Je sais que je veux ressentir ça chaque jour de ma vie.
          
          Et je sais aussi, enfin, ce que c'est qu'être aimée. C'est merveilleux. Je n'avais jamais ressenti ça avant. Je n'avais jamas goûté à ce bonheur exquis, à ces sensations merveilleuses.
          
          C'est le bon moment pour aimer, c'est le bon moment pour être aimée. Ma vie est belle et elle me plaît. Il est merveilleux, plus que quiconque, plus que n'importe qui de mon entourage. Je peine à croire qu'une chance pareille me soit accordée. Mais le bonheur qu'elle me procure est trop important pour que je puisse m'y refuser.
          
          Je suis désolée, sincèrement. J'espère que c'est pareil de ton côté. Que tu connais ou que tu connaîtras ce que je vis. Que tu t'es remis de nous. Que tu t'es remis du reste, de tout.
          
          Merci de m'avoir appris ce que c'est que de ne pas aimer et de ne pas être aimée. Car aujourd'hui au moins, je sais. 

Quoiqu'il en soit je suis reconnaissante pour tout ça. Parce que même si je ne suis pas du tout devenue celle que je voulais être à 12 ans, je suis devenue bien meilleure que ça.
          
          Je suis une fille géniale et pleine de qualités. Je suis intelligente, drôle, intéressante, ambitieuse, déterminée, patiente, attentionnée, positive, courageuse, énergique, curieuse, confiante, humaine aussi.
          J'ai mes défauts, mes moments difficiles. Mais je gère mieux. J'arrive à parler aux autres et à les écouter. J'arrice à me remettre en qustion. J'arrive à tirer le meilleur de toutes les situations. Je suis tombée amoureuse, récemment aussi. J'espère que ça mènera sur une belle histoire. 
          
          Oui, je suis devenue une bonne personne. Et j'adore ça.
          
          Mais certaines choses n'ont pas changé. Je suis toujours une grande poète et une amoureuse de l'amour. Je veux toujours être reconnue, me faire mon propre nom. Je veux toujours aider les autres (mais cette fois de la bonne façon). Je veux voyager, trouver l'amour, me sentir utile, me battre pour tout ce qui me semble juste. Un jour aussi, je publierai un livre.
          
          Je veux vivre une belle et longue vie, avec ses joies et ses tracas. Mais je veux une vie qui vaut la peine d'être vécue.
          
          Ce message n'est pas un adieu. C'est un remerciment, des excuses, un état des lieux. C'est beaucoup de choses. C'est un bilan surtout, je crois. La preuve que quoi qu'il arrive, j'ai tout surmonté, et j'en suis arrivée là.
          
          Je me répète, mais si vous lisez ceci, dites moi ce que vous êtes devenu. Qu'on se soit connus ou pas, peu m'importe. Je suis juste curieuse. 
          
          Je vous souhaite sincèrement de connaître autant de bonheur et de fierté que moi. Je vous souhaite d'aller bien. Je vous souhaite de vous aimer, d'aimer la vie et d'aimer les autres.
          
          Avec beaucoup d'amour,
          Maëline

Je sais pas s'il y a encore du monde ici.
          Je sais pas si ça vous intéresse de savoir ce qu'est devenue ma vie.
          Mais j'ai envie de parler un peu de tout ça.
          
          J'ai 19 ans aujourd'hui. J'en avais 12 quand je suis arrivée sur Wattpad. Avec le recul, je me rend compte que je suis arrivée ici beaucoup trop tôt, mais peu importe.
          
          J'ai tellement changé. J'étais une mauvaise personne, à douze ans. J'étais une petite fille égoïste, méchante et menteuse. J'ai fait beaucoup de mal, ici sur Wattpad et dans la vraie vie. Ne croyez pas que je me donne des excuses, mais je pense que c'est parce que je ne m'aimais pas, tout simplement. J'étais triste et en colère après moi-même, et j'ai dirigé tous ces mauvais sentiments vers les autres. C'était mal.
          
          Heureusement j'ai changé. Je suis devenue meilleure. Je vous assure. Je suis devenue gentille, attentionnée, attentive. J'ai trouvé mon équilibre. J'ai appris à m'aimer (la plupart du temps), à me pardonner (notamment pour ce que j'ai mentionné avant), à aimer la vie (c'est le plus beau des présents).
          
          Je suis fière de moi et du chemin parcouru. Je fais des études que j'aime et pour lesquelles je travaille dur, j'ai retiré de ma vie tous ceux qui ne m'étaient pas bénéfiques, j'ai pris confiance en moi.
          
          Tout ça grâce à plusieurs personnes, mais surtout à moi. Parce que j'ai voulu être meilleure. Et aussi un peu parce que j'ai connu des moments très difficiles qui m'ont permis de remettre les choses en perspective, de savoir que je suis ma propre priorité, mais que ça ne veut pas dire que je dois négliger les autres.
          
          Je m'aime. J'aime la vie. J'aime les autres. Je veux être quelqu'un d'important. Je veux changer le monde, ou au moins le monde de certaines personnes. Je suis heureuse. Tellement heureuse au quotidien, c'est merveilleux. Je ne sais pas combien de temps ça durera, mais j'en profite.
          
          J'espère que vous allez bien, vous. Sincèrement. Dites moi ce que vous êtes devenus, ça m'intéresse !
          
          Part 1.

À toi qui fut l'amour de ma vie. Ça y est. Il est temps. Après des jours de regret, des semaines de larmes, des mois de colère, des années de douleur. Après l'amour, la passion, les "un jour", le poison, les "toujours", les trahisons. Après que tu m'aies aimée et détestée, après m'avoir embrasée et fracassée, après que tu m'aies embrassée et baisée. Après m'avoir fait miroiter la douceur et le soutien, après avoir juré d'effacer les pleurs et le chagrin. Après les roses et les livres annotés, après toutes ces choses, supposées m'envouter. Après les traumatismes et la nostalgie, après le romantisme, après la folie. Après m'avoir appris à me haïr et à me détester, après avoir fait naître mon sourire pour mieux l'effacer. Après les manipulations et les menaces, après la damnation et les traces. Après tout ça. Ça y est. Il est temps.
          
          Je t'ai accordé mon pardon, où que tu sois. J'ai laissé la rancœur, la misère, la douleur, la colère. J'avance. Je passe à autre chose. Enfin. Je suis allée te dire adieu. Sur le banc, près de la rivière. Je me suis assise. J'ai regardé l'eau couler sous le pont, je l'ai regardé couler sous les ponts. Et je suis allée au parc. Près du petit puits. Près des petits bancs. Là où j'avais scellé notre amour, persuadée qu'il durerait toujours, avec un stylo indélébile, sur la pierre blanche. J'y suis allée. Le temps, quelqu'un, peut-être toi, l'a effacé. Tant mieux. J'aime que les mots soient effacés. Comme mon amour. Comme tes mensonges. Comme tout le reste. C'est fini. C'est parti. Le vase est recollé, avec des morceaux d'autres vases. Le vase se sent enfin prêt à accueillir d'autres fleurs. À aimer, en douceur.
          
          Merci pour tout. Merci pour celle que tu m'as fais devenir. Je détestais celle que tu faisais de moi. J'aime tant celle que je suis devenue, après toi. 

Janvier. Nouvel an et gâteau à l'orange, le ciel est tout blanc, l'ambiance est étrange. Janvier. Supersmash bros et cocktails trop forts, les gars et moi faisons un cros, on est complètement morts. Janvier. Bouquet de fleurs et déjeuner chez papi et mamie, ensuite je passe des heures sur mes broderies. Janvier. Concours blanc et rythme intense, c'est très fatiguant de tenir la cadence. Janvier. Siestes a répétition et malade plusieurs fois, les examens sont longs, faut tout faire à la fois. Janvier. Les soldes sont bientôt finies, je dois décompresser, je fais des folies, juste pour me récompenser. Janvier. Nouveau manteau et robe de soirée, mamie m'offre un cadeau, mais je dois encore bosser. Janvier. Premier don du sang et petit goûter, ensemble on attend que la poche soit imbibée. Janvier. JPO et futurs étudiants, on me dit que je fais du bon boulot, que ce que je dis est rassurant. Janvier. Interview pour le journal et khôlle de lettres, dénonciations fatales, je veux pas m'y mettre. Janvier. Résultat du concours et réussite partielle, mes notes augmentent toujours mais la géo est un échec éternel. Janvier.
          
          
          (deso pour le retard j'ai oublié de poster) 

Décembre. DS de Lettres et calendrier de l'avent, je ne sais plus où me mettre, seule j'attend. Décembre. Le ciel est blanc, mon cœur  gris, je n'aime pas le flan, je fais semblant pour celui-ci. Décembre. DM de philo, j'ai assuré, dieux qu'il fait beau, lorsque l'on cesse de pleurer. Décembre. DS de latin et sortie avec Célia, on fait les magasins, on cherche un cadeau pour Clara. Décembre. Secret santa à l'internat, playlist de Pomme, au chaud sous les draps je déplore les hommes. Décembre. Préparation pour biscuits et DM de géographie, je me fais du souci, je me fais des amis. Décembre. Décoration de la salle et marché de Noël, mes cheveux sont sales, mes copines sont belles. Décembre. Père Noël de la classe et merveilleux cadeau, j'achète une nouvelle tasse, et aussi un haut. Décembre. Khôlle d'histoire et gants de cuir, je rentre dans le noir, je me met à courir. Décembre. Vacances et festivités, et puis errances et complicité. Décembre. Lumières de la ville et noirceurs de ma sœur, vœux sur un cil et enfants candeur. Décembre. Réveillon et chocolats, ambiance de plomb et disputes et fracas. Décembre. Seule à la maison et ménage, j'avais raison, j'ai vu les présages. Décembre. Noël chez Papa et félicité, j'oublie mes tracas, le temps d'une soirée. Décembre. Retrouvailles avec ma cousine et patinoire, mes pieds sont gelés, fatigués par le soir. Décembre. Restaurant avec les filles et pâtes au pesto, on escalade la grille, on essaye d'aller plus haut. Décembre. Disputes et nostalgies, tintement des flûtes sur fond de magie. Décembre. 

Part 2
          
          Longtemps, je me suis morfondue. Et puis j'en ai eu assez. Si je laissais toute cette mosaïque de vase brisé par terre, quelqu'un allait finir par se couper, et je me le refusais. Alors j'ai ramassé les morceaux de vase que j'ai trouvé. Je les ai assemblés, et posés sur la table. Mais je ne les ai pas tous retrouvés. Certains avaient disparu avec toi, d'autres étaient trop petits, je les ai jetés.
          
          Oui, j'ai ramassé le vase. J'ai tâché de reconstiuer le puzzle. Avec une nouvelle colle, que j'ai achetée. J'ai plus ou moins réussi. Et comme il était triste et laid, j'ai voulu le remplir d'eau et de fleurs séchées. Le vase était trop fragile, pourtant. Il n'a pas tenu le choc, il s'est défait à nouveau, répendant l'eau et les fleurs, mes fléaux et ma douleur.
          
          Alors j'ai pleuré. Parce que tu avais cassé mon vase, que tu en avais emmené des morceaux, et que je ne pourrais jamais le retrouver.
          
          Mais je crois que j'ai trouvé. Je vais utiliser d'autres morceaux que les tiens, pour combler les trous. Je vais repeindre une histoire dessus, pour cacher les misères de la précédente. Et j'attendrais, pour le remplir et le fleurir, que mon vase, mon cœur, enfin se mette à guérir.

Part 1
          
          Te souviens-tu du vase ?
          Celui que tu as façonné, peint et aimé ?
          Celui que tu as fissuré, brisé et fracassé ?
          Te souviens-tu du vase ?
          
          Depuis que tu as déménagé, tu n'as pas vu le vase changer. Moi si. Je suis restée si longtemps à en observer les mille morceaux, sur le cimetière de notre amour. Des jours durant, je pleurais pour ce si joli vase, que tes ténèbres m'ont fait détester. A chaque instant, je tâchais de déchiffrer les fragments de ton œuvre, sur les tessons de mon cœur pulvérisé.
          
          Longtemps, je me suis mordondue. J'ai voulu réparer le vase, avec la colle que tu m'avais donné, avec la certitude que plus jamais je ne te verrais. Ça n'a pas fonctionné.
          
          J'ai appris que tu avais acheté d'autres vases, de ton côté. Sûrement étaient-ils plus beaux, moins fragiles, plus coûteux. J'étais tellement triste quand je l'ai su. Après tout, un vase est un vase, je n'ai pas compris pourquoi tu en achèterais d'autres, après avoir cassé le premier.

Noël est ma fête préférée. Pour beaucoup de raisons. Mais pas cette année.
          
          Cette année, Noël est affreux. Plus encore que le Noël où j'ai passé une heure à attendre ma mère sur une aire d'autoroute. Pire que celui où j'ai été injustement accusée d'avoir donné le covid à tout le monde. Pire que le premier après la séparation de mes parents. Pire que tous ceux où ma famille se déchirait.
          
          Cette année j'en viens à détester Noël. Je crois n'avoir jamais connu plus grande souffrance que celle que je vis cette année. Ça aurait du être un beau Noël. J'aurai du recevoir le plus beau cadeau du monde. Celui dont je rêve depuis des années. Celui qui n'aurait rien coûté et était sur le point de m'être donné. Jusqu'à ce que la vie décide que ce cadeau ne me serait accordé.
          
          J'ai passé le réveillon en deuil intérieur, sans pouvoir rien dire, tenue de garder un secret, tenue de réconforter ceux à qui ce cadeau aussi a été arraché. J'ai été forcée de manger alors que ça me rendait malade, que la simple idée d'avaler quelque chose m'était intolérable. J'ai été forcée de sourire, de célébrer. Je n'en avais aucune envie.
          
          Alors j'en ai parlé. J'ai parlé à mes meilleures amies. Qui n'ont pas compris combien je souffrais. Qui se sont méprises sur la personne à réconforter. Je leur en veux. De n'avoir pas compris, comme toujours. De m'avoir négligée. De n'avoir pas trouvé les mots. Je leur en veux.
          
          Et me voilà, seule dans mon lit, pleurant toujours plus pour des milliers ee raisons. Parce que mon réveillon était horrible. Parce que la vie est injuste. Parce que je me sens de trop dans ma propre maison. Parce que je suis là pour les autres mais qu'eux ne le sont pas pour moi. Parce que je suis teop stressée par mon concours blanc. Parce que je me rend malade. Paece que je rechute, tout simplement.
          
          Et j'ai desesperement besoin de quelqu'un. Alors que je sais parfaitement que je ne peux compter que sur moi. 

J'ai passé une journée absolument merveilleuse :)