Bon soir
Merci pourvos messages de soutiens, pour votre aide. Je n’ ai plus trop l’ énergie d’écrire. Je corrige tant bien que mal. Plutôt mal.
Je voulais partager avec vous un petit evenement qui m’ a profondement choqué, remué.
Samedi,à l’ hôpital, j’ avais besoin d’une information, je ne voulais pas déranger les infirmières, je suis sortie dans le couloir du serviceUn interne se lamentait d’une voix aigues dans le couloir. On lui imposait un patient de plus.
Il repétait en boucle : j’ etais ici cette nuit à une heure du matin, je suis ici ce matin ( il devait être autour des 9h 30) , avant hier, je n’ ai pas dormi. Pourquoi on m’ envoit ce cas ? Il n’ a rien a faire ici. Vous êtes bien d’ accord avec moi ?
L’infirmière lui a repondu : parce qu’on a de la place aujourd’hui.
Il a repris sa phrase. En quête d’ approbation. Les infirmières ont filées dans une chambre, le laissant seul.
J’ ai refermé ma porte. Je l’ ai entendu s’eloigner.
J’ etais là à une heure....
L’ ancienne thérapeuthe en moi a reconnu un début de burn out.
L’ autre évènement. Je suis rentrée chez moi. Je vis seule loin de ma famille. Encore alitée, j’ ai besoin d’injections au quotidien.
Une amie a appelée toute la liste des infirmières de la ville. Elles sont toutes sur repondeur. Taper 1, taper 2... Aucunes ne rappellent. Sur doctolib aucuns rdvs possibles. Je fais mes injections moi même. Sans verifications. Je n’ ai pas l’ energie de me rendre au laboratoire. Trop loin.
Ce n’ est pas une plainte. Le constat d’une situation médicale catastrophique, avec des personnes épuisées, débordées.
Prennez soin de vos proches. A tout bientôt.