Je ressens une immense tristesse… C’est douloureux, parfois, d’avoir un cœur altruiste. De vouloir sincèrement aider, soutenir, écouter, être présent pour les autres — toujours — sans rien attendre en retour, sauf peut-être un peu de réciprocité, un geste, une parole, un signe que ma présence compte aussi. Mais trop souvent, je me rends compte que lorsque vient mon tour d’avoir besoin, il n’y a plus personne. Le silence prend la place de la chaleur que j’essaie, moi, de donner aux autres.
Et c’est là que tout devient cruel : aimer aider, mais sentir qu’on est seul quand on tombe. On se remet à douter, à se demander si la bonté a encore une place dans ce monde. Pourtant, malgré la douleur, malgré la déception, je n’arrive pas à changer. Parce que ce que je donne, je le donne avec le cœur, pas par calcul, pas par attente. C’est dans ma nature d’aimer, de tendre la main, même quand personne ne la prend en retour.
Je ne veux pas en vouloir aux gens. Je ne veux pas devenir amer. Je préfère rester fidèle à mes valeurs, même si elles me font souffrir parfois. Car au fond de moi, il y a une conviction qui ne changera jamais :
Je ne ferai jamais à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on me fasse.
Peut-être que c’est ma faiblesse… ou peut-être que c’est ma plus belle force.