Bonjour l'univers. Bah, il est six heures du matin et j'écris des annonces Wattpad dont tout le monde va s'en battre parce qu'en fin de compte, puisque ça fait des mois que j'ai pas écrit la suite et qu'en plus presque personne ne me suit. Au moins ça réduit le nombre de larmes coulées.
Si je n'écris plus ici, c'est que je crois que j'ai fait mon heure.
C'est pas que je n'ai plus d'inspiration, j'en ai réellement. Une inspiration tellement forte que je me fais peur. J'ai peur de ce que j'écris. Je pense que c'est à ce moment là que les gens ont arrêté d'écrire, même si cela rimait souvent avec la fin de leur vie.
Je vous jure, j'ai peur et en fin de compte c'est ce qui m'empêche de prendre mon clavier et de pondre un bon vieux roman de quatre cent pages.
En fin de compte, cette même peur me tue de son côté, ainsi que plein d'autres. J'ai fait un coming out en tant qu'androgyne il y a peu et je ne savais pas qu'on pouvait autant se foutre de la tête de quelqu'un. Quelqu'un qui souffrait déjà. En plus il y a aussi des gens qui ont commencé à envoyer des remarques transphobes et au bout d'un moment, ça me détruit.
Plus le temps passe et plus je vais mal. J'ai envie de pleurer, hurler, mais la vérité c'est que je ne peux pas. J'ai une correspondante allemande chez moi qui me suit tout le temps. Elle veut découvrir la France donc impossible de faire quoique ce soit avant décembre.
Petit à petit je commence à craquer. Je me demande si je suis encore saine d'esprit, saine d'esprit de garder toute cette rancœur sans écrire quoique ce soit là-dessus alors que j'en ai envie au fond. Je devrais rouvrir mon compte de textes, ici je n'ai que de tristes souvenirs, mais le problème c'est que je dois encore attendre qu'il ait un an pour revenir dessus. C'est ce que j'avais promis.
Du coup je suis désolé.e mais je ne peux plus écrire là. J'espère que vous aurez compris. Je n'ai jamais été souvent ici, à part il y a deux ans avant que ça parte en steak. Avant tout.
