Qu'une douce brise tiède souffle dans tes cheveux un jour, quand tes yeux dévoreront un ciel de soirée naissante couleur d'ambre. 
Que ton cœur batte vite à cet instant, pour sentir enfin la force d'une vie bordée d'un bonheur surprenant - à l'existence duquel tu as sans doute cessé de croire - et qui jaillit à des instants aussi magiques que la contemplation d'un ciel de soirée.
Comme un ciel d'hiver ou d'octobre envahi de nuages et taché sur ses bordures de branches nues ou de feuilles rousses et virevoltantes - il y a un vent tiède je te le rappelle, il souffle dans tes cheveux - et qui se détacheront sûrement pour rejoindre la farandole de feuilles croustillantes qui tapisse petit à petit le sol. 
Enfin que tes yeux admirent le monde, de loin, calmement et par pure curiosité. Peut-être, alors, que cette contemplation silencieuse et lointaine te donnera envie de tendre tes doigts vers le monde -ou le ciel- pour s'emmêler entre les fils de la vie, dans ses mailles serrées qui se distendent avec l'âge. Et que ton corps voudra lui aussi onduler, se mouvoir dans cette vie -que tu regardes de loin- qui court follement et qui ne s'arrête même jamais pour réfléchir. 

Lunatiquement et jusqu'à ce que l'aurore emplisse tes yeux, 
Je te souhaite une bonne lecture et un bon moment en compagnie de mes mots.