Je me suis dit que le mieux pour parler de moi, c'était de laisser Oncle Cy - mon perso moqueur et lucide - me cuisiner. Parce que se raconter, c'est toujours délicat. Alors autant le faire avec quelqu'un qui ne me laissera rien passer.

Oncle Cy : Salut Luss. On va faire simple : pourquoi t'écris ? 

Luss : Parce que je supporte mal la réalité telle qu'elle est. J'écris pour l'interroger, la tordre un peu, essayer de comprendre. Parfois pour dénoncer, parfois juste pour m'évader. Et parfois pour dire, par personnage interposé, ce que je n'ose pas sortir à voix haute.

Oncle Cy : Tu bosses sur une fanfiction, non ? 

Luss : Oui, librement inspirée de La Femme de Ménage de Freida McFadden. Mais version moi : critique sociale appuyée, humour noir, sujets brûlants - féminicides, réseaux sociaux, avortement, masculinisme. Le suspense reste, mais j'y ai mis mes colères. Ce n'est plus un simple thriller d'ado.

Oncle Cy : Ton style ?

Luss : Visuel, rythmé, parfois dramatique. J'écris comme on filme une série : cliffhangers, tension, retournements. Et toujours une lame discrète sous le texte. Je veux qu'on lise vite, mais que ça cogne après.

Oncle Cy : Tu lis quoi quand tu n'écris pas ?

Luss : Des dystopies, des récits féministes, des thrillers sombres. Annie Ernaux, en boucle. Je lis pour comprendre.

Oncle Cy : Ce que tu refuses d'écrire ?

Luss : Des histoires où les femmes servent juste de tremplin à un mec en crise. Les clichés dégoulinants. Et bien sûr, rien qui banalise le sexisme, le racisme, ou l'homophobie. Provoquer oui, mais pour remuer, pas pour conforter les idées pourries.

Oncle Cy : On te retrouve où ?

Luss : Sur Instagram : @luss__writer. Mon univers s'appelle Loutrement Violet : fiction, réflexions sociales, écriture... et loutres. Parce que j'aime les contrastes.

Oncle Cy : Un mot pour conclure ?

Luss : Si tu veux lire sans te poser de questions, je ne suis sûrement pas pour toi. Mais si tu veux une fiction qui égratigne un peu : bienvenue.