« Ceci n'est pas un profil. »
C'est l'annexe poussiéreuse d'une bibliothèque qui n'existe pas.
Un recoin tapissé de velours bordeaux, où traînent quelques reliques de chocolat noir, de pinceaux souillés et de lettres jamais envoyées. Ici, je lis. Jusqu'à m'y perdre la cornée.

Je m'abreuve de mots comme on suce des noyaux de cerise : avec patience, frustration, et une certaine forme d'élégance. Parfois, ce sont des textes qui sentent le cuir, la cire fondue et l'orage. Des scènes charnelles, où l'âme et la peau se frôlent comme deux pendules déréglés. Du sexe, oui, mais peint à la plume d'un corbeau lunatique, avec une encre qui saigne plus qu'elle n'écrit.

Je suis la version dérobée d'un autre compte, mais chut. On laisse ça entre les lignes.

Mon cerveau est une machine à écrire où toutes les touches sont des voyelles.
Mon empathie est en PLS dans un placard depuis 2009.
Mon oreille interprète les cris comme des haïkus, et mes yeux ne voient que ce qui est déjà parti. Je refuse les lunettes par fierté esthétique et amour des angles flous.

Ici, pas de bio glorieuse, juste des lectures compulsives, une passion douteuse pour la littérature russe, les tragédies muettes, les carnets vierges et le thé qui a vécu trop longtemps.

Couleur préférée : bordeaux, évidemment. Comme le vin, comme le sang, comme les romans qui collent aux doigts.