Ma Bohème
Arthur Rimbaud
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
La poésie, c'est l'âme qui s'exprime sans entraves, c'est un souffle de vie capturé dans des mots. Elle est cette mélodie silencieuse qui résonne au plus profond de notre être, là où les émotions se mêlent à l'invisible, où les pensées dansent avec les rêves. Chaque vers est une fenêtre ouverte sur l'infini, une caresse pour le cœur, une évasion pour l'esprit
Elle a le pouvoir de capturer l'insaisissable, de rendre tangible l'éphémère, et de figer l'instant dans une éternité fragile. La poésie ne se lit pas, elle se ressent, elle se vit. Elle est ce murmure qui console, cette flamme qui réchauffe, et cet écho qui nous rappelle que, malgré tout, nous sommes vivants.
- Plongée dans une saison en enfer.
- JoinedFebruary 15, 2022
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