Dans les rues: cris et consternation.
Dans les coeurs: rage et humiliation
Dans les esprits: force ou découragement,
Rendus muets par les gouvernements.
Sans faiblir, la lutte fait rage,
Pour l’avenir, la liberté. L’adage
Amuï par la passivité du peuple,
Qu’hurlent avec véhémence, que gueulent
Les militants engourdis par l’aveuglement,
Que proposent médias ou parlement.
Que le monde se réveille, que les yeux s’ouvrent,
Vision d’horreur que sont les prochains jours.
Derrière le meuglement d’un gendarme,
Derrière celui qui prend les armes,
Derrière un CRS ou un policier,
Subsiste un être doué de sensibilité:
Un père, un frère, une voisine ou un humain,
Qui a juré de protéger son pays, son lendemain.
Sa poigne est forte sur la paix, protégée dans sa paume,
Qu’il ne lâche qu’à l’instant où surgit l’aube,
La nuit passée, la paix préservée, mais tant de larmes ont coulé,
Et ils voient s’envoler cette paix et la regarde changer:
Plus de paix, plus de pitié, simplement l’obéissance,
Préservée, ordonnée, protégée par ordre de la toute puissance.
Et pour ceux qui parcourent les rues, qui crient le message de leur coeur,
Pour eux qui gardent en leur sein leurs propres valeurs,
Cette obéissance n’appartient qu’à ces hommes et ces femmes,
Derrière barricades et nuées de flammes.
Et pour ceux qui brandissent leur bouclier, avec à la bouche « paix ! »,
Pour eux qui craignent de la voir s’estomper,
Ces cris ne sont que l’annonce de la guerre de ces hommes et ces femmes,
Derrière les banderoles et les pancartes.
Mais où va-t-on oui où va-t-on !?
Où va le monde sourd qui n’entend pas,
Ni les peurs des uns, friand d’une vie meilleure,
Ni les maux des autres, exténués par leur labeur?