Je suis celle qui erre dans l'obscurité, où les pensées lourdes écrasent chaque souffle, chaque mouvement. L'écrire, c'est ma seule manière d'exister, de laisser une trace dans ce monde qui m'échappe. La douleur me définit, elle est présente à chaque instant, m'enserre comme une étreinte glacée. Les mots ne sont pas une libération, mais une manière de la crier, de la partager avec ceux qui, eux aussi, s'enfoncent dans cette nuit silencieuse.

Je parle pour ceux qui se battent sans bruit, ceux qui ne peuvent plus pleurer, ceux qui n'ont plus de force pour hurler. Le suicide n'est pas une fin, mais une illusion de paix, un mirage qui s'effondre à chaque tentative d'atteindre ce qui semble être la seule issue. C'est une folie douce, une souffrance qui nous emprisonne dans l'ombre. J'écris pour ceux qui, comme moi, cherchent une raison de respirer quand tout semble étouffant.

Il n'y a pas de promesses de guérison ici, pas de solutions toutes faites. Il y a seulement cette douleur, cette solitude qui semble infinie. Mais parfois, dans le vide, on trouve encore quelque chose à dire, une petite lueur qui perce l'obscurité. Ces mots, aussi lourds qu'ils soient, sont mon ultime lien avec le monde, ma manière de survivre à tout ça. Peut-être que toi aussi, tu te perds dans ce même abîme, et si c'est le cas, sache que dans ce vide, nous ne sommes jamais totalement seuls.