Suite au précédent message.
J’y ai réfléchis, bien que je ne dois aucune justification à ma conscience qui culpabilise à l’idée d’écrire des vérités passées sur les gens qui m’ont fait du mal, beaucoup de mal.
J’ai besoin d’en parler, poser les mots sur ce que j’ai vécu me permet de m’en extraire. J’aurais du le faire avant au lieu de me taire. En croyant que nier ma souffrance passée, nier mes émotions, allant jusqu’à faire comme si cet harcèlement ne m’avait absolument pas abimé, comme si je n’étais pas une victime, car à cette idée, je ne pouvais plus me tolérer.
J’écris tout d’abord pour moi, j’avance à mon propre rythme, en empruntant des chemins de traverses. J’ai baissé les bras pour mieux me relever ensuite.
J’écris pour ne pas être complice, témoin du harcèlement qu’ils m’ont infligés. J’en culpabilisais. Et même si je ne connaissais pas le terme, ni sa définition, je remarquais subtilement que je n’étais pas la seule. À l’époque, je n’ai rien pu faire. Certains d’entre eux ont eu encore un comportement déplacé envers moi, alors qu’on était à la fac, on avait la vingtaine passée ! Certains n’ont pas changés depuis. Certains harcèlent depuis la maternelle ! Il m’est impossible de garder le silence avec les informations que j’ai a ma disposition.
Et pour finir j’écris pour nous tous qui avons vécu du harcèlement. Les témoignages d’autres personnes m’ont permis de me sentir moins seule dans cette situation, m’ont permis de me sentir moins démunie face à ce que j’avais vécu, d’accepter ma différence même si ce n’est pas la plus flagrante ( un peu comme une version plus timide de Anne avec un « e » ou de Rumi de KPopDH). Ces différentes histoires de personnes anonymes, m’ont permises de retrouver mes forces. J’écris pour aider. J’écris le passé pour vivre le présent. J’écris pour montrer qu’il y a d’autres possibles pour nous. J’ai fais un petit bout de chemin et j’ai la simple envie de le partager.
Prenez soin de vous. À bientôt.