Je ressers ma cravate, réarrange mon costard, me regarde une dernière fois dans la glace, la tête haute, et je sors de chez moi. 
Je n'ai jamais cru aux miracles. La vie est trop courte pour attendre que je ne sais quelle fantaisie tombera du ciel pour payer mon pain. 
J'arrive dans mes locaux, Lavernol m'apporte mon café, marchant tout droit à mes côtés vers mon bureau où m'attend déjà Opée, afférée à ranger mes papiers. Je m'installe comme tous les matins, café bu, posé sur un bord du bureau où Lavernol l'attrape pour le ranger, et la magie opère. 
Comme je l'ai dit, je ne crois pas aux miracles, mais force est de constater que des fois, il est miraculeux de penser à tout ce que l'on peut faire avec de simples mots.