" Les feuilles des arbres, comme des éclats de verre, brillaient de milles feux dans la lumière et le vent de midi. 

Tandis qu'au loin les gros nuages blancs se teintaient doucement de gris, comme autant de fibres de coton éclatées dans le ciel.

Ils avançaient vite, changeant de forme sur leur route infinie, parfois étendue duveteuse, parfois immense monstre pacifique à la grande bouche nappée d'ombres. 

Et dans leurs ombres, dans leurs creux aléatoires, semblent se cacher des regards terrestres des mystères d'autres mondes.
Des secrets qui se sont envolés pour finalement s'échouer dans les brumes blanches de ses navires célestes.

Ces navires dont la destination reste incertaine, dont l'équipage invisible s'amuse à marcher sur l'air, capricieux.

Les caprices du vent. "