ver luisant

Je suis partie. Doucement, sans m'en rendre compte au début, je me suis éloignée jusqu'à ce que les traces s'effacent presque derrière moi. Dès les premiers jours où je mets les pieds quelque part je sais que je vais pas rester très longtemps, je sais pas pourquoi ni comment mais je m'en vais et je trouve autre chose.
          Ce compte a pas servi à rien. Il nous a fait exister, moi et tous ceux que de toute façon j'aurais pas oublié. On existe toujours là où on est mais je crois qu'on a maintenant un petit morceau de nous verrouillé ici, bien à l'abri, à la maison. Je laisserai les choses comme elles sont, je continuerai de voyager avec les souvenirs des rayons de soleil et des matinées silencieuses qui ont accompagné chacun de mes pas ici, et je passerai de temps en temps, pour entretenir ce qu'il reste de plus physique de tout ça (même si c'est virtuel, les choses sont bizarrement faites)
          Je suis très, très heureuse de la vie parallèle que j'ai menée ici (parallèle, c'est peut-être la plus vraie à laquelle j'ai jamais eu accès).
          Merci d'avoir participé. On peut voir ça comme un arbre, pendant un moment on y a travaillé pour qu'il soit bien beau et bien heureux, et maintenant on peut le laisser seul faire sa course. On peut toujours venir le voir et s'y abriter.
          C'est même pas un au revoir au final je crois. Ce qui était là le reste. Cette aventure c'est une belle réussite.
          
          [Forget me not] 
          On finit comme on a commencé, et c'est pas si mal. Et puis je reviendrai encore un peu.
          
          Jusqu'ici tout va bien

J'aime beaucoup ta façon d'écrire se n'est ni trop familier n'y trop compliqué à lire  tu dois être briant.e .  Tu dis que on ne peut sentir la mort s'approcher  à part si c'est nous qui nous ne la  donnons on se rapproche tous tout le temp de la mort en vivant parce que la société est polluée. Et quoi qu'on fasse ou que l'on dise on n'est critiqué a croire que la société voudrais qu'on soit tous les même où tous mis dans une case certains l'on déjà remarqué notamment les créateurs de Divergente ou encore hunger games ne pense tu pas que la société veut nous tuer pour se que on n'est ?

J'suis pas morte (c'est à peu près une bonne nouvelle il me semble)
          J'ai posté, ça ressemble à rien, y a ni sens ni style, c'est de l'amertume du début à la fin, mais y a qu'en mots que ces jours-là me font pas trop mal. En vrai je conseillerais à personne de lire ça. Ca faisait un moment que je réfléchissais à faire une histoire ici pour les trucs pas aboutis auxquels je veux quand même mettre un point final, c'est chose faite. J'ai déjà envie de supprimer, je savais pas si je voulais mettre la musique parce qu'elle me met dans un sale mood, mais après tout le truc entier correspond. Pour une fois j'ai dépassé les 2000 mots.
          J'ai quand même terminé sur une minuscule phrase positive bc faut pas trop m'en demander non plus.
          
          Bref, je me remets sur pieds, je met de l'ordre un peu partout dans la vie, et ensuite je reviendrai avec des histoires bisounours
          
          (btw, si quelqu'un peut contacter le soleil et lui dire de ramener son grand derrière enflammé parce que là c'est son moment, même le chat déprime avec tout ce gris)

Je crois que c'est à peu près évident : j'aime les mots. Je les aime tellement quand ils restent les miens, que je les garde. Peut-être que c'est égoïste, ou peut-être raisonnable, j'en sais rien. Je suis venue sur wattpad pour les donner justement, et c'est quelque chose qui me terrifie. Mais il faut que j'apprenne. C'est un peu comme le cliché « on s'attache pas pour ne pas être blessé » ; si je m'implique pas je prends pas le risque de foutre la merde. Alors j'en donne quelques uns pour essayer de m'habituer, même si chaque mot que je laisse partir de ma petite personne est terriblement flippant.
          
          Je l'ai fait à l'époque, écrire des lettres. On était deux, on allait pas particulièrement bien, ça a été un moyen de dire ce qui nous passait par la tête sans avoir à en voir les conséquences. C'était mauvais ; ça a été dégueulasse et malsain jusqu'à la fin. On s'est fait du mal autant qu'on a pu.
          J'arrive plus vraiment à imaginer un échange qui finit bien, ni à savoir si je donne les bons mots ou si ceux que je laisse sont ceux que je devrais garder. J'ai peur de faire du mal comme avec elle, en me concentrant uniquement sur moi et sur le mal qu'on me fera en retour après ça.
          
          Je compte même plus combien de messages d'adieux j'ai écrits, pour tenter de fuir avant de faire trop de dégâts. Combien de fois j'ai été prise de panique en réalisant que je peux bien les réfléchir autant que je veux, je saurai pas si c'est les bons et je saurai jamais à quel point ils peuvent faire mal si je fais une erreur. J'arrive pas à savoir, si en écrivant ici je reproduis juste ce que j'ai fait par le passé ; si je fonce droit dans le mur et si surtout, j'entraîne d'autres personnes que moi-même là-dedans. [...]

[Lame de fond, déferlement d'eau salée, mouvement profond.
          Lame de fond, cœur découpé, panique d'une chute inévitable.
          
          On est jeune, quand vient la première vague.
          Tellement jeune souvent qu'on est renversé sans même avoir le temps de le voir arriver.
          Sans hurler, sans se débattre, on s'écrase sur le sable et on s'attend presque à voir l'écume faire l'effort de nous relever.
          On découvre que c'est lourd, un cœur, quand c'est gorgé d'amertume. Et on s'étonne quand on comprend que c'est pas les autres autour qui le vident. On s'affole même un peu en voyant toute la place qu'ils y prennent, dans cet organe un peu défectueux.
          Ils ne changent rien à l'avalanche, ce sont les coquillages qui tranchent notre peau encore presque intacte.
          La mer se retire bientôt sans prévenir, peut-être trop tôt pour un corps fragile encore trempé et froid.
          
          Comment savoir si la lumière blanche est celle du soleil ou celle de l'abîme ?]
          
          Parce que ce matin encore j'ai été surprise par une évidence : si je suis jeune aujourd'hui, je l'étais encore bien plus quand je me suis pris la première vague.
          De toute façon ça va aller <3 

Les cours de danse ont repris je suis la plus heureuse!
          J'ai retrouvé ma prof et mon amie avec qui j'ai toujours dansé, je suis retournée dans la salle et j'ai arraché mes chaussettes de mes pieds et j'ai marché, rien que l'odeur de la salle m'a rendue heureuse. Après quand on s'est allongées j'ai regardé par les fenêtres dans le plafond et les nuages bougeaient.
          Ça me manquait tellement, j'en pouvais plus de piétiner comme une conne dans ma chambre de trois mètres carrés et de me prendre un meuble tous les trois pas, et de faire trembler toute la baraque à chaque fois que je posais le pied un peu trop fort par terre. J'les ai enfin entendu se foutre de ma gueule parce que je galère toujours autant avec la droite et la gauche, et m'engueuler parce que j'avais pas pris à boire, rien que ça ça me manquait trop.
          
          Ma kiné va être contente ! (j'ai déjà dit que j'avais la meilleure de monde ? Parce que c'est le cas, désolé tous les autres dans le monde, c'est elle que je préfère. Au début je faisais la comédie pour pas y aller maintenant j'me lamente parce que c'est plus que toutes les deux semaines et je veux passer mes journées là-bas mdr)
          
          Aaah c'est sympa d'être heureux :) 

J'étais décidée à lire ce soir, alors je suis allée voir ma bibliothèque et... pas une seule trace de Yoonmin ? Nulle part ? Je fais quoi moi, je me laisse assommer à coup de Vkook ? Où ils sont passés sérieusement je trouve pas je trouve rien
          
          Où Est Passé Le Yoonmin Bon Sang Je Veux Lire Yoonmin Jusqu'à L'aube Je Fais Comment Moi Sans Yoonmin
          
          (l'insolence, y en a un que je veux lire depuis presque un an je pense et je m'obstine à croire que c'est pas le bon moment et je me permets de me plaindre que j'en trouve pas après) 

Sinon ce midi j'ai sali quatre couteaux + un économe, tout ça pour manger des gnocchis et un morceau de concombre et j'me demande si j'aurais toujours une partie de l'héritage si ma mère avait vu ça
          
          (j'essaie d'me rassurer mais en vrai je sais que j'dormirais dehors ce soir si j'avais pas vite tout lavé ni vu ni connu) 

Je veux écrire je veux écrire je veux écrire aaargh j'me rends folle toute seule.
          
          En vrai, je veux écrire une histoire. Genre un truc long et qui ressemble à quelque chose et tout. 
          
          Problèmes :
          - long est un mot que je ne connais pas
          - ma plume me dirige et je ne sais faire que la suivre
          - je sais pas et je saurai sûrement jamais écrire une histoire 
          - rien que 2000 mots pour moi c'est le bout du monde
          - y a plus de rapport mais je suis une cruche
          - je veux essayer quand même même si j'vais échouer
          - j'ai les mots mais pas les idées
          - ou les idées mais pas les mots
          
          Bref j'veux essayer encore et encore et j'y arriverai pas et faudra venir me faire fermer ma grande bouche quand je ferai semblant d'être étonnée
          
          En vrai pourquoi c'est bien quand j'écris et ça ressemble à rien quand je me relis c'est trop triste >_<

Ces derniers soirs j'ai fait un truc que j'avais plus fait depuis des années : j'ai fermé les rideaux. Alors comme c'était également pas arrivé depuis looongtemps je me suis retrouvée dans le noir complet. Le noir me dérange pas pourtant, seulement avant je voulais pas couper la lumière qui restait de l'extérieur, parce que je savais que le ciel ne s'éteint jamais complètement.
          
          Étrangement j'ai adoré. J'étais comme nulle part, au lieu d'être au soir d'aujourd'hui et de penser au matin de demain j'étais ni dans l'un ni dans l'autre, comme un moment de répit. Je pouvais enfin mettre un point final à un jour et accepter qu'on était la nuit. Accepter de m'endormir aussi, de partir complètement sans savoir ce que je trouverais au réveil.
          
          Ça m'a pris d'un coup, je me demande pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. Le noir complet ça m'a jamais vraiment attiré et pourtant je sais que depuis toujours je me suis sentie bien quand il faisait si sombre que je savais plus si mes yeux étaient ouverts ou fermés, parce que de toute façon ça fait aucune différence. Peut-être qu'après des années de résistance je vais finir par aimer la nuit autant que le jour ? (il faudra encore du temps pour ça hein, je serais toujours prête à vendre mon âme à qui veut bien l'acheter en échange de la lumière du soleil)
          
          Bref, j'ai découvert que j'adorais être dans le noir depuis toujours et que je m'empêchais de le faire depuis des années, reste à savoir comment je suis passée à côté de ça. Pauvre rideau que j'ai délaissé pendant si longtemps, je tombe soudainement amoureuse de lui :)