Je n'aime pas la pluie mais son bruit et l'odeur qu'elle laisse. J'aime le froid, le bout des doigts qui devient bleuté, l'herbe qui craque sous les pieds, les champs couverts de givre, la signature olfactive de l'hiver.
J'aime le soleil qui caresse la peau en été et les longues baignades dans les lacs.
J'aime le réconfort des sweats trop grands et des habits des gens aimé.
J'aime les câlins qui calment momentanément tout les problèmes, ceux qui te font te sentir aimé.
J'aime être dans ma bulle avec mes écouteurs vissés sur les oreilles et ma playlist éclectique qui défile.
J'aime la poésie.
Je suis une fervente admiratrice et amoureuse obsessionelle de la beauté, ainsi que de l'étrangeté, son condiment nécessaire.

J'entretiens une relation compliquée avec l'alexithymie, c'est affreux de ne pas pouvoir exprimer ce que l'on ressent mais cela donne un côté magique aux sentiments.
J'ai du mal avec l'amitié car je crois que j'aime trop et que mon coeur n'est pas assez solide pour l'endurer, car je n'ai pas assez confiance en mon sale caractère qui risque de faire tomber les foudres du ciel sur la personne à qui je tiens le plus simplement parce que j'ai passé une mauvaise journée. Mais on dépassera ça ensemble. Parce que c'est ça l'amitié.
Mon entente est inégale avec la joie, car plus tu es heureux, plus l'absence de ce bonheur te fait souffrir. Mais j'ai appris de source sûre que c'était précisemment elle, la joie, qui donnait de l'intérêt à la vie.
J'ai un lien conflictuel avec mon cerveau, mon meilleur ami et pire ennemi à la fois.
Je n'aime ni ne déteste les normopensants et autres neurotypiques, je suis juste incapable de communiquer avec eux, alors désolée si je tombe souvent à côté de la plaque.

Je déteste ma dépression, mes crises d'angoisse, mes addictions et autres vieux démons et cadavres dans les placards qui bombent le torse pour se donner de l'importance. Et le pire c'est que ça marche.
Mais rien n'est perdu, jamais.