Il y avait cette odeur constante de café au caramel qui régnait dans la pièce, qu'elle mettait toujours un temps fou à boire parce que ça lui brûlait la langue. Et aussi la fumée des cigarettes qu'ils fumaient ensemble. 
Il y avait une immensité de verdure dans leur appartement, et à peine assez de lumière qui perçait à travers les volets niçois. 
Ce lit jamais fait correctement, qui ne ressemblera jamais à ce qu'on voit sur les magasines mais qui se rapprochait presque des bordels aesthetic de Tumblr.
Elle aimait ce coin de paradis qu'ils s'étaient construit, les murs armés de bouquins pour les cours et les étagères renforcés d'objets ridicules mais aux souvenirs si évoquant. 
De son armoire dépassait multitudes de fringues, sur des cintres, en vrac, pliés ou juste balancés. Elle vouait une admiration à ses vêtements et ses chaussures, ce qui aurait pu passer pour quelque chose d'étrangement superficiel si on ne savait pas qu'elle y attachait une valeur symbolique à chacune des choses qu'elle possédait. Le trio de cactus sur sa table de nuit par exemple, nommés Giotto Masaccio et Vinci, avait pour signification respectivement les prémisses d'une renaissance, l'avancement et enfin l'accomplissement d'une nouvelle vie. 
C'était cela qu'elle aimait, toujours être différente. 
Caroline détestait faire ce qu'on lui disait.