Suite
Texte 2
Je lui avais demandé une fois comment les mecs se sentent pendant l'amour. Simple curiosité
Il m'a regardée - j'étais en nuisette, c'était la nuit, jamais rien en dessous, question de confort . Il m'a regardée et là... il s'est mis à parler, mais pas à me parler, plutôt à *revivre* :
- C'est... putain, c'est la sensation la plus exquise qui existe. Tu vois pas ? Il n'y a pas plus doux que de la sentir qui frémit déjà, avant même que... que j'y rentre. Mes doigts, ma bouche, tout pour être sûr qu'elle soit prête, pour sa première fois, et puis quand elle crie enfin - enfin -, regarder... regarder le travail, tu vois ?
Après je me frotte contre elle pour qu'elle s'habitue, et j'y rentre pas d'un coup, non, par ces mouvements lents, langoureux... Enlever cette barrière qui cache... qui cache le plus doux des aphrodisiaques. Et ce soupir, ce long soupir quand je la sens fusionner avec moi - chaude, trempée, qui pulse, et cette couleur... cette couleur qui est devenue ma préférée depuis que j'ai découvert.
L'emmener là où le ciel, il n'a plus une couleur mais vingt-huit ! Où les yeux... les yeux sont éphémères sauf pour admirer cette fusion. Évoluer en cercles, en diagonales - putain, remercier les mathématiques qui me permettent de lui faire voir les étoiles ! Ses yeux... le plus beau ciel étoilé...
Et quand son corps refuse de me laisser partir sans lui donner ce qui lui est dû, j'accélère, j'accélère au rythme de ses pulsations jusqu'à ce que... jusqu'à ce que je lui donne tout, au plus profond, en expirant dans sa bouche tous ces baisers qu'elle aurait dû avoir... »
Un vrai poète, ce mec.