Grand-mère.
La maladie me l'a prise, me l'a volée,
Celle qui m’a tout appris, qui m’a tant donné.
Elle, douce et tendre, aujourd’hui disparue,
Laissant dans mon cœur une douleur inconnue.
On me dit souvent que je lui ressemblais,
Mais je suis trop grande pour encore rêver,
Rêver d’être dans ses bras, comme avant,
Avant, quand tout n’était que rires et sourires, innocents.
Elle, la sagesse de mes premiers pas,
Ses bras, son amour, mon doux abri, là-bas.
Aujourd’hui je cherche son écho dans la brise,
Elle m’accompagne, mais sans visage, sans prise.
Dans ses yeux brillait la lumière du monde,
Son sourire, un rayon qui jamais ne se morfond.
Mais la maladie, hélas, l’a emportée,
La laissant loin de moi, là où je ne peux aller.
Et pourtant, dans chaque rêve, chaque instant,
Elle est toujours là, près de moi, tout le temps.
Je lui ressemblais, mais le temps a changé,
Et je grandis, sans jamais l'oublier, sans jamais cesser de l'aimer.
~M