Je n'ai jamais cru que l'écriture pouvait être pour moi. Les livres, les webtoons, les romans que je lisais me semblaient toujours appartenir à un monde à part, réservé à ceux qui avaient un don ou un talent inaccessible. Moi, je n'étais qu'un lecteur parmi des millions d'autres, absorbé par des univers plus grands que ma propre vie. J'aimais m'y perdre, j'aimais me laisser happer par les histoires des autres, mais jamais je n'avais pensé que je pourrais, un jour, créer les miennes.
Puis il y a eu ce soir. Un soir banal, sans éclat particulier. Le genre de nuit où le silence est lourd, où les pensées s'entrechoquent sans qu'on sache trop pourquoi. J'ai pris une feuille, un stylo, juste pour occuper mes mains. Je n'avais rien prévu, rien réfléchi. Et pourtant, de moi sont sortis quelques mots. Simples, maladroits, mais vrais.
Ces mots, je les ai relus. Je les ai tournés, changés, améliorés. Ils ont fini par s'assembler, comme si quelque chose de plus grand que moi me guidait. Les phrases se sont construites presque toutes seules. Et, sans m'en rendre compte, j'avais commencé une histoire.
Depuis ce jour, je n'ai plus lâché l'écriture. Elle est devenue un refuge, un miroir, un défi. Elle m'apprend chaque jour que l'imagination n'a pas besoin de permission pour s'exprimer, qu'il suffit d'un début, même minuscule, pour qu'un univers entier se déploie.
Je ne me prétends pas écrivain, ni expert. Je suis juste quelqu'un qui a osé écrire quelques mots un soir, et qui n'a jamais arrêté. Peut-être que mes histoires seront maladroites. Peut-être qu'elles feront sourire, pleurer, ou qu'elles passeront inaperçues. Mais elles existeront. Et parfois, exister suffit pour toucher quelqu'un.
Alors, si tu lis ceci, sache une chose : chaque histoire a commencé par un mot. La mienne aussi.