Je suis celle que l'on regarde sans voir,  
Un souffle éphémère, une lueur fuyante,  
Errant dans un monde où je ne trouve ma place,  
Une voyageuse sans carte, une étoile vacillante.  
Je parle, mais mes mots s'échappent, dérobés,  
Ils se perdent dans le vent, dispersés,  
Comme des fragments de rêves oubliés,  
Sans lien, sans forme, sans clarté.  
On me voit, mais on ne me touche pas,  
Mes gestes sont des ombres, mes pensées des brumes,  
Je suis là, pourtant distante, sans éclat,  
Invisible, comme un souffle qu'on consume.  
Je comprends tout, mais je me perds dans l'incompréhension,  
Je perçois les vies, les rires, les illusions,  
Je vois les sourires, les regards qui s'entrelacent,  
Mais moi, je me tiens hors de tout, en effervescence.  
Je me cherche sans fin, un reflet absent,  
Un visage dans le miroir, mais jamais le mien,  
Je touche à mes souvenirs, aux vestiges du temps,  
Mais tout ce que je trouve est un écho lointain.  
Je suis cette inconnue, un puzzle incomplet,  
Chaque pièce, une illusion que je n'arrive à assembler,  
Je suis l'ombre de mes rêves, l'écho d'un désir,  
L'incarnation d'une quête sans jamais finir.  
Les autres me parlent, mais leurs voix m'échappent,  
Leurs regards sont des murs où je ne peux me fondre,  
J'essaye de crier, mais mes mots se dissipent,  
Et je suis là, seule, à regarder le monde s'effondrer.  
Moi-même je ne me comprends pas,  
Je suis un livre aux pages effacées,  
Un rêve inachevé, un souffle sans voix,  
Un être égaré, qui ne sait où aller.  
Ma plume est mon refuge, mon seul abri,  
Dans l'encre je trouve un monde sans frontières,  
Un lieu où l'âme se déploie sans répit,  
Où je peux être moi, sans crainte de me perdre encore.  
Je suis l'inconnue, perdue dans l'éternité,  
Un puzzle d'émotions et de pensées dispersées,  
Je cherche, je cherche, sans jamais trouver,  
Car dans le fond, peut-être que personne, même moi,  
Ne saura jamais me comprendre.