La première chose que je voyais était le toit de ma veille maison [...]La peur me retournait l’estomac, des larmes se formaient petit à petit dans mes yeux, mon cœur battait la chamade. Terrifiée, c’était ce qui me qualifiait le mieux à ce moment. Après avoir monté les escaliers extérieurs, je m’engageais sur le petit chemin de terre battue qui menait jusqu’à l’entré. Arrivée à cette dernière, j’attendais, une main sur la poigné, en comptant jusqu’à trois, pour faire disparaître cet air triste de mon visage, ce qui, je le savais, n’était pas possible. De toute façon, autant essayer, c’était la meilleure chose à faire…pour elle. Au bout de deux secondes, n’y tenant plus, j’ouvrais doucement la porte et tendais l’oreille. Le silence inhabituel me percuta de plein fouet. Essayant de retarder le moment de vérité, je filais dans ma chambre afin de me séparer de mon gros sac de cours et de mon manteau encombrant, tout en fessant le moins de bruit possible au cas où elle dormait. Le silence pesant se rompit d’un coup et je me rendis compte que j’avais inconsciemment bloqué ma respiration. De petits murmures étouffés me parvenaient. Des « pourquoi ? » étaient inlassablement répétés par une voix rendue rauque surement par les cris de douleur, une flèche se ficha dans mon cœur quand j’entendis ces mêmes paroles qui n’avaient même plus de sens après avoir étés répétés tant de fois par cette voix faible, cassée et sans vie. Je me changeais rapidement, relevais mes cheveux et jetais un coup d’œil à mon reflet dans un petit miroir. Horrible était le premier mot qui me venait à l’esprit, deux cernes violettes fessaient ressortir mon teint blafard, mon gros nez étalé était rougi par le froid, mes cheveux raides avaient gonflés a cause de l’humidité et mes yeux sombre ne fessaient que me donner un coté cadavérique. Je m’entrainais à sourire et avoir l’air joyeux quand une grande plainte se fit entendre.
C'est un bout d'une histoire que j'hésite à mettre en ligne. Ca vous plait ?