[POÉSIE (ou quand j'écris 10 strophes sur un coup de tête)]
De la fumée et du sang
J'ai rêvé longtemps de sommets blancs,
Mais ne reste l'été,
Que le roc menaçant.
J'ai pleuré ces toutes nuits d'antan,
Calmes, paisibles, belles,
Et leur noir abondant.
J'ai imaginé des océans,
Mais quand je les ai vus,
Ils étaient accablants.
J'ai désiré un monde accueillant,
Mais on m'a dit un jour
Qu'il n'y a plus le temps.
J'ai manqué un bonheur abondant,
Pour ne plus voir que guerres,
Et exils violents.
J'ai imaginé naïvement,
Un monde fait de paix
Où l'on plonge en riant.
Je pensais souvent, abstraitement,
À toutes ces mains liées,
À tous ces murs latents.
J'espérais voir d'heureux enfants,
Et j'ai vu des gamins
Déjà vieux finalement.
J'ai fermé les yeux juste un instant,
Et quand je les ai ouverts il y avait,
De la fumée et du sang.
Mais quel est ce monde où nous, vivants,
Tuons, détruisons, massacrons, saccageons,
Notre plus beau présent ?