Tu portes la lumière dans des silences que j'assombris.
Tu m’as aimé sans conditions,
Sans compter les fois où j’ai failli.
Tu tendais les bras, même quand je fuyais,
Tu gardais le cœur ouvert,
Même quand je le brisais.
Et moi,
J’ai versé sur toi mes doutes, mes orages, mes absences,
Comme si ton amour était un abri inépuisable.
Je t’ai infligé plus que ce que mérite un homme comme toi,
Plus que ce que mérite un cœur qui aime pour deux.
Et pourtant…
Tu n’y es pour rien.
Tu n’as jamais manqué.
C’est moi qui me suis perdue.
Et je me hais, parfois,
D’avoir laissé l’ombre gagner.
Mais je t’aime.
D’un amour bancal, blessé, imparfait…
Mais vrai.
Si je pouvais réécrire nos silences,
J’y glisserais des “pardon”
Et des “reste”,
Des “je t’aime” dits au bon moment,
Pas seulement quand tout menace de s’écrouler.
Je ne sais pas si on revient de ça.
Si les cœurs trop cabossés
Finissent par se recoller,
Ou s’ils gardent le souvenir des fissures.
Mais ce que je sais,
C’est que même dans mes déroutes,
C’est ton nom que je murmure
Quand plus rien ne tient.
Et si tu regardes bien,
Dans mes silences les plus durs,
Il y a encore de la place pour toi.
Je ne te retiens pas.
Mais si jamais tu restes,
Je saurai peut-être enfin
T’aimer comme tu le mérites....