Aurel, Homo sapiens de 40 ans.
Bipède le plus clair de mon temps, toujours vertébré malgré cette foutue L5 qui couine au réveil.
Cérébré pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare.
De type caucasien, ascendant fougasse aux olives.

Des racines scindées en deux : entre les ocres coiffées d'oliviers andalous et les effluves d'un four à bois varois.
De confession Anuoc-mam, déviance extrême de l'agnosticisme : Dieu est partout, surtout quand on ne l'attend pas - fleurs, gazelles, porcs ibériques, crevettes roses et sauce Nuoc-mam.
Si Dieu est Nuoc-mam, Forrest Gump est son prophète.

J'ai voulu confier ma biographie à Tracey Savell Reavis (celle de Beckham), mais elle écrivait celle de Patrick Sébastien et de sa chienne. J'ai donc pris la plume, lestée d'ego et d'autodérision.

Mon alter ego s'appelle Ivanov Pobalski.
Trop grand pour être mon ombre, je l'ai recyclé en garde du corps.
Depuis, parfois, je me prends pour Whitney Houston - version CAP paysagiste, pas diva - tondant le gazon existentiel des illusions humaines.

Je parle de moi comme d'un poème mal cadré, d'un humain fissuré sous perfusion d'humour cosmique.
Je navigue entre sarcasme et tendresse, entre le Big Bang et la boulangerie du coin.
Mon univers : un cappuccino quantique, une galaxie qui fume, un croissant métaphysique.

Je crois à la poésie, à l'amour, à la connerie des dieux et à la beauté des failles.
Je suis un quadragénaire dégénéré, en orbite libre,
écrivant depuis ma station d'ironie, quelque part entre Houston et Jouy-en-Josas.