Je me sens nostalgique. Je reviens ici quelques fois pour me rappeler comment c’était.. comment c’était d’écrire et de lire, de déverser un million d’émotion en une histoire, comment c’était de ressentir chaque mots écrit car il y avait, il y a et il y aura toujours de belles plumes à découvrir. Ça me manque parfois mais le temps passe et les gens changent. La vie fait qu’on doit passer à autre chose, qu’on grandit, qu’on oubliera demain ce qu’on était la veille. Je me revois dans mon lit à imaginer ces dizaines d’histoires publiées ou dans mes brouillons qui me servaient à m’échapper de ma réalité qui était parfois difficile. Je revois la gamine qui avait trop d’émotions et qui s’y noyait parfois. Elle n’en savait pas trop quoi faire de tout ça alors elle s’est mise à écrire et ils se sont mis à la lire.
Ça me manque mais je ne suis plus elle, la gamine a grandit et c’est construit une petite vie comme elle a construit de toute pièce la vie de ses petits personnages. Comme eux, sa vie a elle n’est pas rose, elle semble similaire à la leurs mais c’est frustrant de ne pas savoir la fin, de quoi est fait demain.. Étant fan des histoires qui finissent mal, triste et dramatique, je réalise que ce n’est pas ce que j’ai envie de vivre. J’écrivais pour faire ressentir aux autres des émotions que je n’arrivais plus à ressentir à un moment. Lire ce genre d’histoire me faisait sentir vivre, aujourd’hui j’essaie d’écrire ma propre histoire et de la vivre pleinement, j’essaie de ne plus être spectatrice de ma vie. Et je crois que c’est ça grandir, c’est passé au premier plan, avoir le premier rôle et le contrôle. C’est dur parfois mais il y a des moments de bonheur, des bas mais aussi des hauts Dieu merci.