Il regardait chaque gestes. Il analysait chaque paroles. Il scrutait chaque pensées. Il dévisageait chaque expressions. Je ne pouvais bouger. Je ne pouvais parler. Je ne pouvais penser. Je ne pouvais ressentir. Il, le monde. Je, moi. Seulement, moi. A ce moment, le monde me demanda.
- À qui ai-je l'honneur ?
- Euh.
Je ne sais pas pourquoi. J'hésite. Mon nom ne paraissait pas approprié. Lisse, sans relief. Aucune vie, aucune passion, aucune ambition. Un nouvel endroit et, peut-être, un nouveau nom. Je peux devenir quelqu'un d'autre. Je ne voulais pas changer. Juste être moi. Ne pouvais-je être parmi les courageux, ceux qui voient au-delà des limites et qui osent ? Eux-mêmes qui touchent le ciel, tutoient les nuages et qui volent au-dessus des monts. Voler au-dessus des monts, voler au-dessus monts, voler monts. L'audace me prit à la gorge et je répondis :
- Volemont.
Me voilà ! Ici, je pouvais être qui je voulais, être réellement moi.
Le monde plissa les yeux. D'un hochement tête, accepta. A une condition: que tout reste ici. Ai-je vraiment le choix ? Ici, Volemont était moi. Dehors, un autre reprenait ses droits. Ici, Volemont respirait. Dehors, l'autre étouffait. Je veux respirer. Rester ici.

PS : J'écris pour dire aux autres qu'ils ne sont pas seuls. J'écris en espérant que je ne serais pas seul.

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