VI

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CHAPITRE 6

Draco n'allait pas bien. Je le sentais. Son père était enfermé a Azkaban et les rumeurs sur Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom se répandaient dans le Monde des Sorciers. C'était très dur pour lui de supporter tout ça, il était triste, mais ne le montrait pas. Alors je faisais de mon mieux pour le réconforter, être là pour lui, lui faire oublier toutes ses peines.
Je le comprenais, je savais ce que ça faisait de perdre un être cher.
Pour ne pas m'inquiéter je pense, il ne me disait pas tout. J'avais cette impression qu'il me cachait des choses.

Mais je ne disais rien, je ne voulais pas le fatiguer avec ça, et puis après tout, on était pas obligé de tout se dire ?

En réalité, je lui cachait moi aussi quelque chose.
Les temps étaient durs pour tous à Poudlard, le Ministère prenait peu à peu le pouvoir et nous plongions petit à petit dans une sorte de monarchie : on ne pouvait plus rien faire, on avait plus aucunes libertés.

Il fallait que ça change.

Je me retrouvais alors emportée dans ce tourbillon de révolte, et faisait donc partie de la très discrète Armée de Dumbldore, dirigée par Harry, étant plus expérimenté que nous tous au vu des dangers qu'il avait déjà dû affronter dans sa vie, et qui se passait donc dans la Salle sur Demandes.
Cette organisation naquît du refus de Dolores Ombrage d'enseigner quoi que ce soit d'autre dans ses cours que des textes de théorie, alors que cette potiche était censé être professeur et devait nous faire pratiquer.
Harry devint donc notre nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal.

On formait des groupes de deux pour s'entraîner, Hermione était avec Ron, Neville avec Ginny, et moi, avec une blondinette, je la trouvais très spéciale, mais elle était gentille. Je me lia très vite d'amitié avec elle : Luna ne faisait pas de mal à une mouche, mais s'il fallait se défendre elle connaissais très bien les sorts pour. Je trouvais qu'on se débrouillait plutôt pas mal toutes les deux.

Je voyais Draco en sortant des cours, il venait souvent devant ma classe, et m'accompagnait partout où j'allais.
Je ne me lassais jamais de lui. Il enluminait ma vie, à chaque fois que je le voyait c'était comme si je prenais une grande bouffée d'oxygène.

Il avait rejoint la brigade inquisitoriale créée par Dolores Ombrage. J'ai essayé de l'en empêcher, mais il ne voulait rien entendre, il avait dans la seule optique de faire attraper Harry Potter, son éternel rival.
Étant dans cette brigade, il me posa forcément un tas de questions et ne sachant pas mentir aussi bien que lui, je du lui avouer que je faisais bien partie de l'AD mais rien d'autre, je ne pouvais trahir mes camarades.
Il n'avait pas l'air étonné, je pense qu'il s'en doutait un peu et qu'il voulait voir si j'allais lui mentir ou si j'allais lui dire la vérité.

Il me promit de ne rien dire et d'arrêter de me poser des questions à propos de ça.

"Je te protègerai, quoi qu'il arrive, mais je ne sauverai pas tes amis, au contraire" dit-il en riant.

J'était désespérée qu'il veuille à tout pris coincer mes amis et leur barrer la route mais, une autre partie de moi était désespérément amoureuse de lui.

On se rendait souvent à la Tour d'Astronomie à la nuit tombée, maintenant qu'il était préfet et qu'il fesait parti de la brigade d'Ombrage, il circulait dans l'école comme bon lui semblait. On restait jusqu'à pas d'heure et parlait de tout, du beau temps, de l'école, de nous, du futur.

"Plus tard, j'aurai un grand manoir, comme celui de mes parents, avec une cour immense et un magnifique jardin" disait-il.

Meet me in the pale moonlight Où les histoires vivent. Découvrez maintenant