VIII

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CHAPITRE 8

Nous sommes le 1er Septembre 1996, déjà.
Je serre une dernière fois ma mère dans les bras et monte rapidement dans le Poudlard-express.

J'étais pressée. Pressée de le voir. J'avais hâte de le retrouver. Je voulais tellement savoir pourquoi il ne m'avait pas répondu, mais j'étais persuadée qu'il y aurait une explication claire à tout ça et que tout rentrerai dans l'ordre.

Je m'installa dans une cabine, seule, comme d'habitude et attendais. Cette fois-ci je n'attendais pas Neville en premier. J'attendais que Draco vienne me voir, qu'il vienne à ma cabine et qu'il me serre contre lui, comme avant.

Je regardais passer une à une les têtes derrière la porte baie vitrée. J'avais toujours cette petite lueur d'espoir à chaque fois qu'une chevelure blonde traversait le couloir. Mais ce n'étais jamais lui, il ne vînt jamais et ça me désespérait. Je m'inquiétais de plus en plus pour lui, j'essayais en vain de trouver des explications à cette absence.

Puis, un grand brun toqua à la porte me regardant avec un grand sourire. C'était Neville. Je me leva et lui sauta dessus.
Il avait bien grandi et avait considérablement minci. Ce n'était plus le petit garçon, un peu bouboule, que j'avais connu il y'a 6 ans maintenant .

"Neville !"

"Charly !" cria-t-il en me serrant dans ses bras "C'est bon de te revoir !"

Il me fit oublier un peu ce à quoi je pensais juste avant qu'il arrive. Heureusement qu'il était là. Ça me réconfortais de le voir.
Un peu après, Luna nous rejoignit, elle était devant la porte et attendait qu'on la remarque.

Je sursauta voyant une petite blonde nous observer sans rien dire. Je lui sauta dessus aussi, la serrant contre moi. J'étais heureuse de la revoir elle aussi.
Elle me faisait rire, elle portait de grandes lunettes colorées : extravagant était le mot parfait pour définir ses lunettes, ce qui correspondait aussi bien à son style.
Elle disait que ça s'appelait des Lorgnospectres je crois, je n'avais pas vraiment compris à quoi elle servaient mais bon. Luna les aimait bien, c'était le principal.

Je descendis du train avec Neville. Luna ne continua pas avec nous, elle voulait rester encore un peu dans le train.
Comme on ne voulait pas partir sans elle, on l'attendit dehors sur le quai.
On était donc tout seuls, comme deux idiots à attendre Luna dans le froid.

"Qu'est ce qu'elle fabrique à ton avis ?" me demandait Neville qui perdait patience.

"Je ne sais pas, je pense qu'elle-"

Je m'arrêta de parler d'un coup, et regarda au loin Draco descendre de l'autre porte de la locomotive.

Je ressentis d'un seul coup des pics au coeur, ma respiration ralentis et un frisson me parcouru le long des jambes. J'étais tellement soulagée de le voir en vie. Rien que de le voir en chair et en os, animé, me rassurait.
Il était tout vêtu de noir, une couleur qui lui allait si bien, qui le rendait si élégant. Il ressemblait à un riche milliardaire, et non à simple un élève.
J'avais envie de courir après lui et de me glisser dans ses bras, mais j'étais incapable d'aligner deux mots ou de bouger mon corps.
Je l'observais de loin et ne disais rien.

Il avait l'air préoccupé. Il regardait autour de lui comme pour s'assurer que personne ne l'avait vu sortir du train et arrêta son regard sur moi.

Je lui sourît. J'avais les yeux qui brillaient et ne bougeait toujours pas d'un poil.

Il me regarda de haut en bas et continua sa route disparaissant dans l'obscurité.

Mon coeur reçu une plus grosse pointe, comme si on l'avait transpercer avec une flèche.

Meet me in the pale moonlight Où les histoires vivent. Découvrez maintenant