La nuit avait pointé le bout de son nez lunaire depuis un moment. On pouvait sentir l'odeur de poussière et de poudre qui régnait dans la zone à cause du grabuge que faisait les nombreux chasseurs.
Kingsley était toujours dans une situation très compliquée. Entre ses mains, le bébé renard qu'il venait de recueillir. Ce dernier semblait frigorifié en plus du duvet marron de boue séchée qui le recouvrait. L'homme armé se tenait toujours en face de Kingsley, prêt à tirer sur lui ou sur la petite bête.
Soudain des bruissements de branches se firent entendre derrière Kingsley et un coup de feu est parti instantanément.
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A quelques centaines de mètres de là, le chef des traqueurs prit la décision de rassembler le groupe et de rebrousser chemin vers la ville, car cette foret d'Alençon semblait devenir de plus en plus dangereuse. Ils prirent la direction des remparts, mais furent rapidement arrêtés par un de leurs hommes qui les implora de venir voir ce qu'il avait découvert.
Une fois le groupe arrivé là où le signalement a été fait, le chef de l'escouade s'avança devant ses compagnons pour découvrir une scène macabre. Kingsley était au sol, salement amoché et recroquevillé sur son sac. Près de lui, l'homme qui était armé gisait au sol, démembré et dévoré par des infectés qui étaient eux aussi à terre à quelques centimètre de lui, sans vie.
- Mais...Mais que s'est t'il passé bon sang ! Cria le chef du groupe - Pour le moment je veux juste rentrer et me laver, répondit Kingsley là voix enrouée
Des hommes aidèrent notre survivant à se relever et l'aidèrent à marcher pour rejoindre la ville. Il tenait son sac fermement, tout en prétextant que les tremblements qui en émanaient venait du fait qu'il avait un peu froid. Comme il l'espérait, la petite bête qu'il cachait aux autres membres du groupe resta tranquille, comme si elle sentait le danger risqué si un bruit se faisait entendre du sac.
Une fois arrivé à son appartement, Kingsley a rassuré les autres membres du groupe et s'apprêta à refermer la porte, quand un pied s'interposa.
- Avant de te laisser te reposer, le petit nouveau. s'exprima le chef du groupe qui bloquait la porte avec son pied - Oui ? Répondit Kingsley - Raconte moi ce qui s'est passé. Je n'aime pas savoir qu'un de mes hommes est potentiellement mort pour rien.
Kingsley ouvrit alors la porte et laissa l'homme rentrer. Ce dernier, sans gène se posa sur un fauteuil et attendait l'histoire. Avant de commencer son cours récit, Kingsley s'éclaircit la gorge avant d'expliquer qu'il s'était en fait retrouvé avec l'homme armé encerclé par des infectés qui sont arrivés par l'arrière. Il ajouta que cet homme était mort vaillamment en voulant le sauver, mais que finalement il s'est fait dévoré avant que Kingsley n'eu le temps de tirer sur les infectés avec l'arme de la victime.
Ce que Kingsley omit volontairement de raconter, c'est que l'homme armé ne comptait pas tiré sur les infectés mais sur lui (ou le renard qu'il avait caché). Qu'il était donc obligé de lui foncer dessus pour le désarmer. Le temps de pouvoir l'immobiliser, les infectés avaient eu le temps d'arriver jusqu'à eux. Kingsley tira sur les infectés pour sauver l'autre homme, malgré son comportement inexcusable, mais c'était déjà trop tard.
Le Chef du groupe c'était déjà levé et marchait en direction de la sortie quand Kingsley, étant encore dans ses pensées, fut de retour à la réalité en entendant un murmure : - Mon homme est mort en héros. J'espère que tu ne me caches rien. Cette histoire est quand même louche.
La porte se plaqua brusquement. Au même moment, un grand soupir sorti du plus profond des poumons de Kingsley... Quelques secondes de silence plus tard, des petits gémissements se firent entendre dans son sac posé au sol près de la porte.
Kingsley se rua vers la fenêtre la plus proche de la porte pour s'assurer que personne ne rodait dans les alentours. Il sorti ensuite le bébé renard de son sac et se dirigea vers la salle de bain pour le laver et essayer de le nourrir comme il pouvait. Le petit renard ainsi lavé et séché commençait déjà à s'assoupir dans les bras de Kingsley. Ce dernier le déposa alors dans un placard où il avait disposé à l'avance des serviettes, du lait et de l'eau.
Se regardant dans le miroir torse nu. il contemplait les nombreuses cicatrices du jour qu'il repassait avec ses doigts, et pensait aussi aux autres cicatrices qu'il avait aussi au fond de son esprit.
Bon, les gars ne vont pas tarder à arriver. Je vais me laver et dormir un peu.
Une fois sur son matelas, il alluma la petite radio qu'il avait ramené de Paris, et commençant à s'assoupir, il ne pu entendre la dernière information qui tournait sur les ondes :
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Bonjour à toutes et à tous sur Radio Alençon 92.9 ! Chers survivants, une nouvelle circule depuis quelques minutes ! Le docteur Aurel annonce avoir élaboré un vaccin viable face à ce mal qui ronge une partie de notre société Les spécialistes du monde entier sont ainsi stupéfaits qu'un docteur isolé ai trouvé l'antidote aussi vite Les premières doses sont déjà en production et des camions vont se diriger vers les zones vertes du pays.
