Luna in love with Neville

Weasley est notre roi

Quelque chose est différent de d’habitude.

Nous sommes en cours de Divination, et bien que le professeur Trelawney et l’ambiance de la salle soient toujours étranges, elles ne sont pas comme d’habitude ce matin.

Le professeur de Divination est tendue, profondément troublée. Elle ne fait que renverser les boules de cristal sur les tables et sa voix est chevrotante.

Je comprends bien vite la raison de cette étrange atmosphère.

Au bout d’environ dix minutes de cours, un petit hum hum dédaigneux se fait entendre à l’entrée de la salle.
Ombrage, évidemment.

Bien que personne ne l’aie invitée à entrer, Ombrage pénètre dans la salle et vient parler au professeur Trelawney :

-Vous avez eu mon mot, Sybille ?

-… Oui, répond le professeur de sa voix tremblante.

-Bien, vous savez donc que je dois vous inspecter de nouveau à cause des résultats… très peu satisfaisants de votre dernière inspection. Faites comme si je n’étais pas là, ajoute la Grande Inquisitrice en allant s’asseoir à une table vide derrière les élèves.

Le professeur Trelawney continue son cours comme si de rien n’était, mais je vois bien que c’est très difficile pour elle. Surtout quand Ombrage se lève et va demander à des élèves parmi d’autres leur avis sur les cours de Divination, s’ils apprennent des choses, et d’autres séries questions embarrassantes.

Une dizaine de minutes avant la fin du cours, Ombrage interrompt le professeur Trelawney pour lui dire qu’elle va s’en aller mais qu’elle aimerait lui poser quelques questions avant.

-Depuis combien de temps enseignez-vous ici ? demande-t-elle.

-Euh… 37 ans…

-Hum, pourriez-vous me prédire une prophétie ?

-Une… Une prophétie ? Mais, une prophétie ne se prédit pas sur une demande…

-Même pas une toute petite prophétie ? insiste Ombrage en accentuant sa voix minaudante.

-Mais… vous ne comprenez pas…, balbutie le pauvre professeur de Divination, désemparée.

-Oh, oui, c’est moi qui ne comprends pas ! s’exclame Ombrage en sortant de la salle.

-Non, attendez ! appelle le professeur Trelawney, mais c’est trop tard, Ombrage est partie.

-Ouvrez vos livres au chapitre 6 et recopiez-le cinq fois.

Ginny me jette un regard exaspéré en entendant les consignes d’Ombrage. Je ne sais pas ce que nous ferions s’il n’y avait pas l’Armée de Dumbledore. Peut-être que nous serions déjà exclus de Poudlard pour avoir été trop insolents avec elle, surtout après toutes les retenues qu’elle nous aurait infligées.

C’est d’autant plus difficile de la supporter après avoir vu de quelle façon elle a humilié le professeur Trelawney lors du cours juste avant celui de Défense contre les Forces du Mal.

Heureusement, demain, Gryffondor va jouer contre Serpentard, et j’ai hâte de voir ça ! Lors de leur dernier match, Serpentard a gagné de peu, et Serdaigle a gagné contre Gryffondor. En plus, Ron a intégré l’équipe de sa maison et j’aimerais bien voir ce qu’il va donner, même si d’après Harry, ses entrainements en tant que gardien n’étaient pas très performants.

Mon poignet est endolori à force de copier les chapitres du livre. La théorie, toujours la théorie. Décidément, la Gazette du sorcier et Fudge sont prêts à tout pour donner tort à Harry et au professeur Dumbledore.

Plus qu’un côté. Il ne me reste plus qu’un côté de ma coiffe à remplir de papier jaune, et je l’aurais finie. Dehors, le ciel est d’un noir d’encre, nuageux au point de ne plus voir les étoiles. Il est tard, Lily est allée se coucher et je suis seule dans la salle commune, mais je n’ai pas le choix, je dois finir pour le match de demain. Pour soutenir Gryffondor et son nouveau gardien.

Samedi. Jour du match. J’ai beau ne pas jouer au Quidditch et être à Serdaigle, j’ai un mauvais pressentiment sur ce match. Il y a de la tension dans l’air. Le temps est gris et froid. Pas si mal pour jouer au Quidditch. Mais il est trop gris. Trop froid.

J’enfile ma coiffe de lion que j’ai mis tant de temps à fabriquer et que j’ai terminée hier soir.

Une fois dans la Grande Salle, je passe voir Harry, Ron et Hermione à leur table. Ron a l’air dégouté et Harry anxieux.

-Bonjour, je lance. Je voulais juste vous dire que je vous soutiens à fond pour le match !

Je leur montre inutilement ma coiffe fabriquée main.

-Il est bien, non ? je leur dis en montrant le lion sur ma tête. Regardez ce qu’il fait, j’ajoute en tapotant ma coiffe de ma baguette magique pour actionner la mâchoire du lion. En tout cas, bonne chance Ronaldq !