Elle, c'est le danger.

Ch.10: Accalmie

Après le jour vient la nuit. Après les heures, les minutes. Après les minutes, les secondes. Le décompte se fait lentement, mais sûrement. Après la tempête, l'accalmie. Le calme momentané stoppant le vent et adoucissant la mer, tel est mon élan, anéantissant, terrassant tout vacarme assourdissant.

Le chemin du retour n'était pas si long qu'il en avait l'air. En le parcourant, mon évasion, me faisait voyager dans de lointains souvenirs.

Je me remémorais mes anciennes vacances en Norvège. Je crois que j'avais raté des étapes, me disais-je.

Enfin, je savais que j'aimais m'amuser à titiller Klem's. Mais si ce que Maxime disait était vrai, c'était dangereux.

Connaissais-je vraiment mon ami? Est-il vraiment brutal? Hum... Me cachait-il encore des choses? Me suis-je trompé à son sujet?

La vie nous apprend que nous ne maîtrisons jamais rien. Nonobstant le fait selon lequel celui que nous croyons connaître, n'est en effet que l'imposteur le plus dissimulateur et rien d'autre, est très déstabilisant.

Si nul ne possède la vérité infuse, ce ne serait certainement pas moi qui m'en venterait de la détenir à cet instant.
<< À trompeur, trompeur et demi>> comme le disais la farce de maître Pathelin.

Devrais-je douter de quelqu'un que je connaissais depuis ma naissance? Du moins, pensais!

En y repensant bien, il n'y a qu'un seul être qui ne soit pas un homme pour mentir, ni le fils d'un homme pour se repentir. À part lui, tous les autres ne sont que des... du moins ils ne sont pas parfait.

Je dois donc m'en méfier.

Greyss! Greyss! Arrête donc de trop réfléchir me disais-je! Tu ne vas tout de même pas déconstruire ce personnage que tu as consolidé. Tu ne vas pas douter de ton ami le plus fidèle et loyal pour un farfelu acquéreur de pierres précieuses💎.

Oui ! Klem's était resté à mes côtés toutes ces années, quand d'aucuns ont foutus le bordel et que d'autres sont partis. Notre amitié est du moins non conventionnelle.

Oui! Peu recommandable pour moi. L'amitié c'est quelque chose. Et je croyais connaître mon ami. En fait, trop de réflexions inutiles.

J'ai rendez-vous avec l'un des employés de Pierlo. J'oubliais l'une! C'est une fille! Je m'étais laissé distraire par les propos de Maxime, mais je n'avais pas oublié mon but ultime! Celui de démasquer Pierlo!

Bon! Cet adjectif est un peu trop exagéré comparé à la valeur que Pierlo a pour moi. Mais il faille que je sache placer mes pions afin de pouvoir lâcher prise et de surtout savourer ma futur victoire quand je l'aurai mis à nu.

Je me dirigeai dans le petit café près du bistrot au sud de la ville. Je l'aperçu. Elle était timide et avait un peu peur à ma vue.
Je la rassurais et je lui demandais si elle avait déjà pensé à avoir un meilleur emploi. Je ne pouvais pas lui dire que je doutais de son patron. Mais je jouais avec sa psychologie dans le but de créer un sentiment de confiance.

Elle me répondait froidement. J'essayais donc de la rassurer et je lui disais que j'avais besoin d'avoir une personne de confiance car je serai certainement la futur patronne de la maison.

Elle disait oui Madame. Je lui payais son repas et je lui demandais si elle avait des choses qu'elle aimerait voir changer dans la maison. Histoire de lui accorder un peu d'importance. En effet, en tant que futur vraie madame, Vous voyez!

Elle me faisait de petites recommandations. Rien de bien important!

En la sondant distinctement, je remarquais qu'elle portait un bracelet intriguant.
Je lui demandais la provenance de ce bijou qui me semblait si cher pour une domestique et elle me disait que c'était un cadeau de son patron!