Sakura School

[Chap.18] Et dans les nuages ?

Alors que c'était le matin et que certains se réveillaient en douceur, d'autres se levaient brusquement en voyant la neige passer par la fenêtre. Rosa étant dans ces derniers. Elle se leva alors avec précipitation, bousculant ses affaires sur le passage, jurant une ou deux fois pour avoir fait tomber quelques livres ou pour avoir failli glisser, et sortit dehors, en pyjama, pour admirer la neige qui tombait et qui restait au sol. Même si ce n'était pas la première fois qu'elle voyait cela, elle était toujours contente de voir cette poudre blanche et froide. En revanche, parmi les nombreux qui se réveillaient en douceur, se trouvaient en particulier deux personnes qui pensaient à tout autre chose. Ces personnes étaient les parents de Rosa. Cela faisait des mois qu'ils ne l'avaient plus revue et sa mère s'inquiétait de plus en plus. D'ailleurs, dans le courant du mois d'août, elle était tombée en dépression et dans le d'octobre, elle était tombée sévèrement malade. Elle ne bougeait presque plus de son lit. Quant à son mari, le roi, il veilla à ce que sa reine aie les meilleurs serviteurs possibles et la soutenait bien qu'ils doivent s'occuper des affaires du pays et des hommes qui sont à la recherche de sa fille. Mais aujourd'hui, pour le jour de Noël, il avait décidé de laisser son plus brave ministre gérer comme il le pouvait afin de passer cet évènement avec sa femme. Tous deux étaient tristes car, depuis toujours, ils savaient à quel point Rosa aimait Noël et cette année, elle ne sera malheureusement pas avec eux pour le fêter. Pour eux, qui n'étaient pas catholiques, Noël était plutôt une fête pour se réunir et s'offrir des cadeaux, profiter de la vue sur le pays des nuages en voyant la neige tomber sur celui-ci, voir les illuminations et les décors installés par le peuple rempli d'artiste en tout genre et débordant d'imagination. Sans un mot, tous deux écoutaient le silence. Parfois, ils pouvaient imaginer Rosa, à l'âge de 7 ans, en train de les appeler pour qu'ils aillent se balader dehors pour admirer tout cela. À d'autres moments, ils se souvenaient de leur bataille de boules de neige dans la cour du palais avec les serviteurs et les gardes et parfois même les gens du peuple. C'était comme une sorte de rituel. Puis, enfin, venait le moment du repas ou plutôt du gros buffet car, en effet, le roi et la reine jugeaient préférables de faire la fête avec tout le monde que chacun chez soi. Ainsi, les grandes salles du château étaient remplies. Une fois le buffet passé, chacun vaquait à des occupations différentes. Certains admiraient l'architecture et la décoration intérieures du palais et d'autres préféraient danser sur une valse dans la salle de bal, accompagné d'un orchestre d'une dizaine de violons, deux à quatres altos, deux ou trois violoncelles et deux contre-basses. Parfois, le roi allait jouer un air de piano pour ravir le peuple car, autrefois, il était un grand pianiste avant d'être occupé avec les tâches royales. Quant à sa femme, elle l'admirait toujours et ne se lassait jamais de l'écouter jouer du piano. Cela lui faisait revivre des souvenirs de leur rencontre. Pour la petite Rosa, elle le regardait jouer en étant sur ses genoux, regardant les grandes mains de son paternel bouger sur tout le clavier rempli de touches noires et blanches. Mais maintenant, tout était différent car Rosa n'était pas là. Le roi et la reine fermèrent les portes du château cependant, personne n'en était surpris car tout le monde savait ce qu'il se passait et que l'absence de la princesse héritière était un manque cruel pour les souverains. Même dans chaque maison, personne n'était encouragé à fêter cela, pensant à leur princesse disparue. Les enfants aussi n'étaient pas aussi joyeux que d'habitude. On aurait dit que les bébés eux-mêmes savaient que les choses se portaient mal. Et c'est ainsi que Noël se passa là-haut. Sans joie, sans fête. Avec de la tristesse, de l'espoir malgré tout et beaucoup de silence.

PS :

Ce chapitre est plus petit car cela raconte un peu se qu'il se passe dans les nuages et, l'un des auteurs, trouva qu'il n'était pas forcément nécessaire d'en dire plus.