[Chap.15] Une bagarre ou une guerre ? (Partie 2)

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Tokoyami fut surpris. Après tout, il venait de voir, une dizaine d'homme mourir en un seul coup de faux. Il regarda vers Yan. Il semblait encore plus flippant que d'habitude.

- Que ... Comment ?! demanda-t-il, se tenant à bonne distance de lui.

- C'est simple pourtant. Devine.

- Que ... Comment veux-tu que je devine ?!

- Quels êtres possèdent des faux ?

- Mais ... Ce ... Ce n'est pas possible !

- Et c'est une ghoul qui me dit cela, quel comble. Et donc, que suis-je ?

- Un ... Nécromancien.

- Exact. Tu es plus malin que ce que je ne pensais, bravo. dit-il malicieusement.

- Mais ... Les nécromanciens sont ...

- Disparus ? Il faut bien croire qu'ils ne le sont pas tous. Maintenant, laisse moi faire mon travail.

Un blanc se posa sur les 2 hommes avant que le plus âgé aille un peu plus loin mais assez loin pour que l'autre ne puisse pas l'entendre car il semblait parler. En vérité, il était en train de parler aux âmes des yakuzas tués par Tokoyami et lui-même afin de les faire passer dans un portail que seuls eux et Yan pouvait voir étant donné qu'il était magique. Malgré certaines réticences, qui s'étaient soldées par l'énervement de Yan, ils passèrent tous le portail qui les menaient en Enfer. Non pas qu'il y ait un paradis mais plutôt un Enfer du style des Enfers de la mythologie grecque avec une partie plus joyeuse, les Champs-Élysées, et une partie plus sombre, le Tartare. Même si sa mère aimait la mythologie grecque et s'en inspirait beaucoup, elle n'avait pas beaucoup d'imagination alors, elle n'avait pas utilisé des noms différents pour les parties de ses Enfers à moins que ce ne soit elle qui les avait crée ... Yan n'osait pas vraiment demander des trucs à sa mère, préférant garder leur relation comme elle était.

Pendant ce temps, l'autre garçon le regardait faire. Après tout, on ne rencontrait pas un nécromancien tous les jours. C'était d'ailleurs très rare et, si l'on en croisait un, cela signifiait généralement que la mort venait nous chercher. Il aurait voulu partir mais quelque chose le retenait là pour il ne savait qu'elle raison. Toutes les raisons du monde le pousserait à partir pourtant, il resta là en le regardant.

Un peu plus tard, Yan rejoint Tokoyami qui n'avait toujours pas bougé de là. Il s'avança un peu plus mais l'autre n'avait pas l'air de réagir. Le nécromancien pencha la tête, se demandant ce qu'il se passait avec la ghoul puis, sans prévenir, il lui foutu une gifle en disant.

- Hey, réveille-toi, faiblard.

Le garçon en question le regarda. Il avait senti la douleur de cette gifle. Normalement, sa peau solide spécifique à sa race lui permettait de ne rien sentir niveau douleur physique mais là, il l'avait senti. Cela le rendit encore plus perplexe cependant, il sortit de ses pensées pour répondre à Yan.

- Je ne suis pas un faiblard !

- Mouais ... J'ai encore besoin de preuve pour cela.

Après un petit instant, Yan reprit la parole. Jusque là, il avait été encore assez sympathique, de son point de vue, mais maintenant, il s'approcha de lui avec un ton bien plus menaçant. Il l'agrippa au niveau du col pour le soulever du sol. Tokoyami essayait de se détacher mais en vain, il avait plus de force que lui.

- Au fait, pas un mot à tes amis sinon, ça risque de mal se passer pour eux et pour toi. J'espère que c'était assez clair pour que tu comprennes.

Ne pouvant rien faire d'autre, il regarda Yan dans les yeux et accepta de ne rien dire. À ce moment, le nécromancien le lâcha d'un coup avant de se retourner, main dans les poches, et partit, laissant donc la ghoul seule dans cette ruelle remplie de corps morts. Après tout, les nécromanciens ne font que récolter les âmes des défunts, pas les corps. Quoiqu'il en soit, elle devait les cacher car 20 humains étalés dans une mare de sang, ça se remarque rapidement. La voilà donc à nettoyer la rue, plaçant les cadavres dans des sacs en plastiques noirs et essayant de faire écouler le sang dans la rigole.

Après avoir passé plusieurs heures à nettoyer la rue, tout était propre et il avait mis les 20 sacs noirs dans différentes poubelles. Bien évidemment, le jeune homme en avait gardé un peu pour lui, au cas où, s'il avait faim mais en tout cas, tout était propre. Plus une seule tâche de sang. Il repartit donc vers sa maison, voulant croire que tout cela n'était qu'un mauvais rêve dont il allait bientôt se réveiller.

En rentrant chez lui, une grande maison assez somptueuse, presque comme un château de riche ayant un grand jardin derrière ainsi qu'une allée pouvant contenir une maison entière, ses parents le questionnaient sur le pourquoi il n'était pas revenu plus tôt de la maison bien qu'ils sachent qu'il était partit en soirée. Malgré cela et le ton de ses parents qui haussait, il semblait ne pas les entendre et il monta directement une grande volée d'escalier en marbre blanc, accompagné d'une rampe qui semblait être en or, qui menait à l'étage où sa chambre s'y trouvait ainsi que d'autres pièces en tout genre.

Sa chambre était un peu comme une chambre normale, hormis le piano à l'intérieur, l'ordinateur digne des plus grands programmeurs et les quelques aménagements sportifs. Le jeune homme s'installa dans son lit et s'y coucha, totalement habillé. Il était encore assez choqué. Comment un élève discret et silencieux pouvait être aussi dévastateur et aussi arrogant dans ses paroles ? Comme quoi, on ne connaît jamais vraiment quelqu'un. Qui plus est, il fallait que ce soit un nécromancien. De ce qu'il en savait de ses parents, ce sont des êtres ne connaissant pas la douleur et qui tuent pour le plaisir de tuer et pour l'instant, Yan avait l'air totalement dans ce genre là pourtant, qu'est-ce qui le poussait à être dans un lycée alors qu'il a certainement déjà toutes les connaissances qu'ils vont seulement voir ? Et c'est sur cette question que Tokoyami tomba dans le sommeil.

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