𝐱𝐢𝐢.

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01 juin,

j'ai affreusement mal, je n'arrive presque plus à marcher tellement mon bas ventre me brûle. mon corps entier me brûle. je ne peux même pas fermer les yeux, parce que les seules images qui me viennent lorsque je le fais, ce sont celles de ses mains se baladant sur mon corps, celles durant lesquelles il m'a violé pendant que je pleurais. je me sens si sale, si seul. j'entends encore mes cris, je peux encore me voir pleurer sous toute la souffrance qu'il m'infligeait, qu'il m'inflige. j'aurai du en parler, j'aurai du le faire mais j'étais terrifié. mais je n'ai plus peur.

je sais ce qu'il me reste à faire. je voulais simplement laisser une dernière trace dans ce carnet, une toute dernière trace. je ne peux plus vivre, je n'ai plus la force de continuer dans la terreur et l'anxiété. je n'arrive plus à rien, je n'ai plus goût à rien. la seule chose qui me fait envie en ce moment, c'est mourir. je veux crever, je veux qu'ils sachent tous à quel point je nous déteste. je vais me pendre, me pendre à l'arbre que j'aime tant regarder depuis ma baie vitrée. je vais me pendre et afficher mes ecchymoses, comme un artiste expose son plus beau tableau.

heather.

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𝐒𝐔𝐈𝐂𝐈𝐃𝐄 𝐈𝐒 𝐏𝐀𝐈𝐍𝐋𝐄𝐒𝐒, short story. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant