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À cet instant, Asase était en train de travailler.
Quand les gardes ont lancé l'alerte, elle était en train de s'occuper de l'un des nombreux thermes de l'aile Ouest.
Elle nettoyait, comme à son habitude, à ce même instant où les rebelles s'introduisaient dans le palais.

Asase se trouvait dans un couloir du palais.
Elle y ramassait la poussière des tapis et cirait ses parquets.
Après s'en être occupée, la jeune femme partit s'occuper d'un autre endroit.
Sur sa route, elle remarquait du mouvement derrière elle.
Elle jeta un œil, alarmée, mais ne vit que des gardes impériaux qui surveillaient les environs. Elle les reconnu tous. Chose qui était normale: elle passait ses journées dans ce palais. Elle en connaissait les recoins et ses occupants par cœur. Cependant, parmi ces gardes toujours au nombre de quatre, elle remarquait un cinquième qu'elle ne reconnaissait pas.
Même d'aussi loin, Asase était formellement sûre de n'avoir jamais vu ce visage.
Elle ne s'inquiéta cependant pas, se disant qu'il s'agissait sûrement d'une nouvelle recrue.
Elle continua de marcher jusqu'au couloir voisin.

Non restée indifférente, elle commença à s'inquiéter quand elle entendit des pas retentirent dans sa direction, tout juste derrière elle. Elle regarda le plus discrètement possible par dessus son épaule et fut prise d'effroi quand elle aperçut le visage, déterminé, du garde qui avait capté son attention quelques minutes auparavant.
Elle accéléra le pas, apeurée. Au bout du couloir, elle profita de son tournant pour sortir du champ de vision du garde et d'entrer dans la pièce la plus proche et lui échapper.
Elle ouvrit violemment la première porte qu'elle rencontra sur son chemin  et la referma aussitôt. Haletante, elle se figea, adossée à la porte. Elle avait fait attention à faire rentrer avec elle son chariot, sur lequel se trouvait son matériel de travail, pour ne donner aucune indication sur sa position.
Après une grande respiration, Asase se reprit. Elle décida de chercher la clé de la pièce pour s'y enfermer, où sinon, elle se savait faite comme un rat.

La pièce était sombre, les lumières étaient éteintes. La seule source de lumière qui parvenait au sein des murs se trouvait être la faible lueur des étoiles luisantes de l'horizon.

Asase coinça la poignée avec une chaise qu'elle trouva devant elle, puis partit a la découverte du reste de la pièce afin de trouver de quoi fermer la porte.
En explorant de ses mains difficilement cet environnement qu'elle distinguait à peine, elle se rendit vite compte qu'elle était dans un bureau qu'elle connaissait bien.

Le bureau d'El-Hedim, bras droit de MAAT, sur Elle la grâce cosmique.
Au vu des heures qu'elle avait passé à l'épousseter, l'astiquer, le récurer, elle en connaissait tout ses recoins sur le bout des doigts.
Asase savait donc de quoi cette pièce était composée.
De massives armoires remplies de livres qui longeaient ses murs. À droite au fond de la pièce, un genre de petit salon fait de magnifiques fauteuils et d'un sofa assemblé couleur corail, accompagnée d'une table basse en verre sur laquelle était disposée une boîte en bois de chêne qui contenait le plus grand secret du Duc: ses cigarettes préférées.

À sa gauche, un peu plus loin, on trouvait son imposant bureau. C'est là qu'Asase voulu se rendre à tout prix, car si clés il y avait, elles se trouveraient dans l'un de ses tiroirs magiques.

Mais en vain.

Il n'y avait rien de plus que des papiers et des carnets.

Asase en fut dépitée.
Sans défense, elle craignait pour son sort.

Alors qu'elle était sur le point de s'adonner à la peur, une pensée la rassura.

Voilà un moment qu'elle était entrée dans le bureau du Second de la MATRIARCHE, sur Elle la grâce cosmique, et rien ne s'était encore passé.
Si son attaquant savait où elle était, il l'aurait, depuis bien longtemps, retrouvée.
Asase pensa que le garde avait juste continué son chemin sans prêter attention aux pièces des alentours.

VENUS ATTACKWhere stories live. Discover now