| PROLOGUE |

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Billie Eilish - listen before i go 🎵

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Billie Eilish - listen before i go 🎵

SIX MOIS PLUS TÔT __________________________________________

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SIX MOIS PLUS TÔT
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Encore une nuit pourrie dans un motel miteux. Les murs tapissés d’un papier peint jaune, ce décolle et s’effrite. Le sol avec sa moquette verte n’est pas en reste. Je
n’ose même pas mettre un orteil par terre de peur d’attraper une saloperie. Et pour couronner le tout, il fait froid et je claque des dents.
Je me mets en boule dans mon lit et sers encore plus la couverture que j’ai contre mon corps, mais le vent glacial gagne la bataille. J’ai beau portait un jogging épais et un large pull, rien n’y fait, je me gèle les couilles bordel !
Cette chambre n’a pas de chauffage et je me maudis de n’avoir pas assez d’argent pour me payer un motel digne de ce nom, surtout en période d’hiver. La neige
tambourine contre le verre des fenêtres et le vent siffle sa force. Mère nature veut ma mort.

Je lutte pour trouver le sommeil, mais pourtant, je me force à garder les paupières closes. Il le faut, demain je reprends la route. Pour aller où ? Bonne question. Je bouge tout le temps et je ne reste jamais au même endroit bien longtemps. Mon porte-monnaie n’est pas assez important pour que je puisse rester dans le même coin. Ou plutôt, je ne veux pas rester plus de deux jours au même endroit, oui c’est ça.
Mon ancienne vie à Memphis été correct, j’avais tout pour vivre convenablement.
Mais voilà, comme je suis le pire des hommes, ma vie a basculé quand je me suis décidé à faire partie de ce gang, les Life Takers. Des vrais tarés ces gars, et j’en
faisais partie, j’étais même le plus fou de la bande. Vols, trafic de drogues, et agression à tout va.
Ce gang a été ma perte.
Aujourd’hui, je suis libre et j’ai payé ma dette, mais le souvenir de ces deux années passées en prison me hante toujours autant. Je me remémore chaque nuit que Dieu fait, ces souvenirs de mon passage dans cet enfer.
J’en fait des cauchemars.
Chaque nuits, c’est la même chose, je tremble, sus à grosses gouttes et me réveille en criant.
Cela dit, je ne pleure jamais, l’angoisse est bien trop forte pour que des larmes puissent s’écouler.

Warren Collins.

Il est le protagoniste de la plupart de mes cauchemars. Il prend un malin plaisir à venir s’immiscer dans ma tête et passe son temps à me torturer. Une torture si colossal, que, dès que je me réveil, j’ai une impression si réelle d’avoir été passée à
tabacs. Mes côtes, mon crâne, mes jambes, mes bras me font mal. Pourtant, quand je palpe mon corps, il n’y a rien. Rien de rien.
Warren Collins est dans mes songes, et il me brûle, me taillade, me cogne tellement fort avec l’aide de mes anciens codétenu de prison. Ils rient tous devant la
souffrance qu’ils m'infligent. Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'en veux pas à Warren d’être présent tous les soirs dans ma tête.
Non, parce qu’à cause de moi, il porte les stigmates de son agression qu’il a subie.
Je l’ai tabassé.
Je l’ai salement et durement agressé.
Et à cause de ma connerie, il garde un souvenir, le
souvenir qu’il restera à tout jamais handicapé de sa jambe droite.
J’ai failli le tuer, j’ai failli commettre un meurtre. Et pourquoi ? Je ne sais même plus la cause, et je ne
veux même pas m’en souvenirs.
Je m’en veux déjà assez comme ça. Je l’ai tabassé, je suis rentré en prison et je l’ai bien mérité.
Aujourd’hui, j’ai payé ma dette, et c’est tout ce qui compte.

JUSQU'À MA RÉDEMPTION | en cours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant