Une journée d'été

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~ Texte créé le 11/02/2020 ~

Le ciel est bleu. Les nuages sont blancs et le soleil brille.

Il fait doux dans les salles de classe, pas trop froid, mais pas trop chaud non plus. Les élèves écoutent leur professeur. C'est un cours de français. Ou de mathématiques. Peut-être de géographie ? Cela n'a pas d'importance. Il fait beau, le soleil brille, et les élèves se sentent bien. Les pépiements des oiseaux créent une atmosphère calme, sereine, apaisante. Il y a une légère brise. Elle fait se balancer doucement les rideaux des fenêtres, restées ouvertes.

Oui, finalement tout va bien.

L'illusion du bonheur est proche. Elle est même présente dans le cœur de quelques uns. D'autres aimeraient y croire, alors ils se laissent aller. Regardent les nuages blancs, le ciel bleu, le paysage illuminé de soleil. Écoutent le chant des oiseaux, celui du vent. Leur cœur s'apaise. Ils sont bien, pour quelques instants au moins.

Ils se détendent, leur respiration est tranquille. Ils écoutent le professeur et ne pensent plus à rien, ils écoutent, et, détendus et sereins, ils comprennent les mots qui n'auraient, un peu plus tôt, pas pris sens dans leur tête. Les leçons paraissent simples et intéressantes. Les élèves écoutent le professeur, le soleil brille, le ciel est bleu, les nuages sont blancs, les oiseaux chantent et le vent souffle doucement. Tout va bien.

Petit à petit, le sommeil vient. Les élèves sont calmes, « et cela fait du bien » pense le professeur.

En effet, ils somnolent. Le soleil les réchauffe et les apaise, il fait doux. Le monde du sommeil leur a ouvert ses bras et ils s'y sont blottis.

Le professeur aussi se détend, il oublie les leçons, et il se laisse aller. Il rejoint sa chaise d'un pas tranquille. Il se pose doucement dessus, sans mouvement brusque. Il regarde ses élèves, sa classe. Jamais un tel calme n'avait régné. Il ne pensait pas à les rappeler à l'ordre. Ne les voyait plus comme des élèves. Il avait en face de lui de frêles créatures. Assis comme ça, ils paraissaient bien plus fragiles. Si innocents.

Il les rejoint bientôt dans le monde du sommeil. Avant d'y arriver complètement, il se dit qu'il se sent bien. Il songe, avec un dernier sursaut d'ironie, que des cours de sommeil seraient profitables à tout le monde. Puis il s'endort.

Poèmes et pensées d'une louve solitaire [Rythme De Publication Lent]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant