'' Ce jour-là, je les rencontrais enfin. YongGuk, HimChan, DaeHyun, JongUp et JunHong marchaient dans la rue. A chaque nouvelle rue dans laquelle ils passaient, les gens s'écartaient sur leur passage ; certains s'inclinant même, la tête baissée. Ici, à Séoul, tout le monde les connaissait. Enfin connaître est un bien grand mot ; tout le monde a déjà entendu parler d'eux, du gang Mato. C'était le gang le plus connu de la capitale et des environs, il était le numéro un. Tout le monde le craignait et le respectait. Pourtant, ce n'était pas un de ces gang qui comptait des dizaines et des dizaines de personnes. Ce gang là ne comptait que cinq personnes. Bang YongGuk, le leader du groupe, un homme extrêmement charismatique, avec un regard encore plus froid et plus dur que de l'acier, un homme qui inspirait la peur dès qu'on le voyait et à qui l'on se sentait obligé d'obéir. C'était en partie pour ça et pour lui que les personnes qui savaient qui il était s'inclinaient. Parce qu'ils avaient peur. Pourtant, lorsqu'ils étaient tous réunis, YongGuk était certainement celui des cinq qui était le plus sympa et le plus drôle. Ensuite, il y avait Kim HimChan. Lui, c'était un peu la femme du groupe. Pas parce qu'il était féminin dans ses gestes, son attitude ou même son physique, non. C'était parce qu'il aimait prendre soin de lui et de sa peau. Il ne se séparait jamais de son miroir de poche et, lorsqu'il était avec les autres, passait son temps à vérifier s'il était bien coiffé, s'il n'avait pas un bouton qui poussait ou encore s'il était correctement rasé. Quand il était dehors, il interpellait sans cesse les passants pour leur demander « Ne suis-je pas parfait aujourd'hui encore ? ». Bien sur, les passants ayant peur de quelconques représailles répondait toujours positivement à cette question. Puis venais Jung DaeHyun. Celui-là c'était l'estomac de la bande. La grosse bouffe. Il passait son temps à manger et s'il était en ville et qu'il voyait quelqu'un attablé à la terrasse d'un café avec quelque chose qui l’intéressait, il ne se gênait pas pour aller le prendre. Encore une fois, personne ne protestait, par peur. Ensuite, Moon JongUp, le tête en l'air. On avait toujours cet impression qu'il venait et qu'il était sur une autre planète, toujours l'esprit autre part. Malgré ça, si on le questionnait, il arrivait à répondre parfaitement. Et enfin, le dernier, le plus jeune du groupe, Choi JunHong. Le je-m'en-foutiste qui était parfaitement heureux tant qu'il avait son skate avec lui. Et lorsqu'il ne pouvait pas emmener son précieux avec lui, un de ses hyung pensait toujours à prendre des tomates cerises avec lui. C'était le pêché mignon du jeune homme et dès que vous lui en prométiez, il faisait tout ce que vous vouliez.
C'est donc ce jour-là que je les rencontrais pour la première fois. Alors que je marchais une bande m'attrapa et me plaqua contre le mur.« Et si tu me filais ton fric ? me questionna un des garçons.
- Et si tu me foutais la paix ? » Lui crachais-je au visage, me dégageant et continuant mon chemin.
A peine avais-je fais quelques pas que je me retrouvais à nouveau contre le mur, soulevé par la main de celui qui m'avait interpellé, la main sur le col de ma chemise.« Tu oses de foutre de ma gueule ? Tu ne sais pas qui je suis ? Me demanda-t-il.
- Je ne te connais pas plus que ce banal passant » lui répondis-je en pointant de mon menton un homme d'une cinquantaine d'années qui passait sur le trottoir d'en face.
Ma joue droite heurta le mur. L'homme venait de m’asséner un coup de poing de l'autre côté du visage. Avec le choc, un coin de ma lèvre avait explosé et saignait. Je portais ma langue dessus pour enlever le liquide.« Je suis le leader du gang Wolf, connard.
- C'est bien ce que je disais. Je vous connais autant que cet homme là-bas. »
Deuxième coup de poing. Ma lèvre saignait un peu plus qu'il y a quelques instants.« Le chef t'as dit qu'il voulait ton fric. Alors tu vas gentiment lui donner ok ? Après, on te laisse repartir, me lança un des autres membre.
- Ton chef a besoin d'un toutou ? Faut que tu parles à sa place ?
Troisième coup de poing. Mais cette fois-ci venant du sbire. Alors que j'allais en recevoir un autre du dernier intervenant, son poing se suspendit en l'air. Une main venait de se poser dessus, l'empêchant de me frapper. Il se retourna vivement, afin de voir qui était le gêneur. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Bang YongGuk, le leader du si célèbre gang Mato. C'était lui qui avait arrêté le poing de l'autre homme.
