« Hommes proprement dits, trois fois Hommes, leur existence s'accordait à leurs rêves. » Paul Eluard.
L'assemblée des rêves – 1 – Le commencement.
Le premier événement du changement fut filmé par une caméra de surveillance dans une rue. Mais personne n'avait la certitude que ce fut véritablement le point d'origine des perturbations qui vont secouer le monde.
L'enfant s'accroupit sur le trottoir. Une capuche rose bordée de fourrure recouvrait sa tête et cachait entièrement son visage. Il portait un jean délavé et élimé aux genoux dévoilant une peau laiteuse. Un blouson bleu défraîchi recouvrait ses épaules. Ses jambes repliées contre sa poitrine.
Une dame remarqua l'enfant. Elle s'arrêta et demanda " Puis-je t'aider ? " Le gosse répondît " Non, merci. Que désirez-vous ? " La jeune femme hésita. Elle regarda longuement le garçon puis elle dit en soupirant « Que puis-je désirer ? ». L’enfant murmura « Tout ce que vous vous autorisez ». Elle réfléchît quelques secondes puis elle accordât : « Ceci est vrai en effet. » L’enfant interrogea : « Savez-vous qui vous êtes ? » Sans examiner la question, elle dît : « Je suis Ann. » Il répliqua : « Vraiment ? » La jeune femme fut surprise. Elle cogita quelques minutes puis elle admît : « Je n’ai jamais aimé le prénom que mes parents m’ont choisi. Je ne me reconnais pas en lui. » « Alors lequel auriez-vous désiré porter ? » Elle hésita un instant avant d’annoncer : « Rose ». Alors l’enfant lui dit : « Bienvenue au monde Rose. » « Cela ne peut pas être aussi simple ! » « Si tu décides d’être Rose, tu es Rose. » Elle examina la question un moment puis elle déclara : « Je suis Rose. » L’enfant déclara : « Que le miracle soit ta vie ! »
Alors il tendit la main droite vers la femme. Un bracelet tressé par des fils de différentes couleurs ornait son poignet. Lorsque les doigts touchèrent la jeune femme, une chaleur envahît la femme et offrît une félicitée. La grisaille de son humeur disparût et ses vêtements prirent des couleurs plus vives. Le cœur radieux, la dame s'éloigna sans trop comprendre ce qui venait de se passer.
Après un moment à marcher au hasard, la jeune femme se rendît compte qu’elle se dirigeait vers son travail. Un simple réflexe à sa routine. Elle se figea quelques instants. Une sorte d’onde dorée enveloppa son corps de sorte que les passants coulaient tout naturellement de chaque côté sans la heurter. Puis elle décida de s’asseoir à une terrasse de café pour laisser le temps s’envoler comme des feuilles dans le vent tout en dégustant un chocolat chaud.
L'enfant plia son genou gauche sur le trottoir la tête baissée. Doucement les doigts de la main droite touchèrent le sol. Le bitume commença à rougir là où le majeur rejoint le trottoir gris. Les lueurs du soleil vagabondaient dans le feuillage des arbres engoncés dans leur étroit rectangle de verdure.
Une tige bleue entama le bitume entre ses deux pieds là où les doigts effleuraient le sol. Rapidement, une bouture en forme ogivale força le goudron embué de cloques noirâtres et nauséabondes. Elle se frayait un chemin entre les aspérités de la pierre pour se libérer de la gangue ténébreuse du trottoir. Au soleil, elle prît de l’ampleur. Elle fut suivie d’une jumelle de couleur rose accompagna puis d’une compagne au teinte jaune. Les pétales s’ouvrirent d’un seul coup. Des centaines de filaments de teintes dorées dansaient au centre des corolles écloses. Les pistils safran pointaient leur dard vers le soleil à la recherche de la chaleur. Puis les pollens effarouchés s’évadèrent pour leur voyage garancé vers des lieux imaginés et d’espérances.
L’enfant leva les yeux. Devant lui, un autre garçon se dressait. Il devait avoir entre treize ou quatorze ans. Il regardait le jeu des plantes. Il déclara « Ces fleurs sont magiques ». « Oui. Teo, laquelle préfères-tu ? ». L’adolescent les observa et répondît « J’aime bien la fleur rose. »
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ONEIROS
Science Fiction" Comment est-ce arrivé ? Personne peu le dire ! C'est arrivé voilà tout. Un matin alors que le soleil n'avait pas encore étiré ses premiers rayons au dessus de l'horizon, l'événement eut lieu. Au début, ce fut comme une sorte de tremblement de terr...