Aïda
Tonton Quassim: vasy explique moi.Moi: j'ai vu un gars qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau, est-ce que c'est normal ? Tu sais qui c'est ? Et me mens pas s'il te plaît.
Tonton Quassim: *surpris* quoi !? J'étais bien là le jour de ta naissance, je te l'ai dit mais j'ai pas vu un quelconque jumeau, tu l'as vu où ?
Moi: quand je sortais du resto.
Tonton Quassim: c'est impossible ! Saïd n'avait pas l'air d'être au courant et je pense pas que Fatou nous aurait caché une chose pareille.
J'ai rien dit, je réfléchissais en silence. Je dis à mon oncle de me laisser seule.
Comment je vais faire pour découvrir la vérité ? Et si je.. MAIS OUI ! Les affaires de ma mère, j'en avais apporté avec moi. Je cours dans mon dressing et vais dans le coin où je les avais rangés.
Je commence à fouiller, je regardais certains papiers mais rien d'intéressant.
Mon regard tombe sur une enveloppe. Je la prends et la scrute un moment avant de voir l'écriture derrière elle.
Fatoumata ****
Je l'ouvre et commence à lire la feuille qui était dedans.
Si tu lis cette lettre, c'est que tu as découvert la vérité Aïda.
Sache que ni ton père, ni Quassim ni moi-même ne savions que j'attendais deux bébés. Quand tu es sorti la première, ton père n'a pas tenu le coup et s'est évanoui. Puis après on m'a annoncé qu'il y avait un deuxième bébé, ton frère est alors né, sans que Saïd puisse le voir.
Trois infirmières sont entrées dans ma chambre et ont ordonné à celles qui étaient présentes de sortir et d'amener Saïd avec elles. Quand ces trois infirmières ont retiré leurs masques, elles n'étaient personne d'autre que la famille de ton père.
Je ne sais même pas comment elles ont su pour mon accouchement mais je savais que la raison de leur venue n'était pas bonne.
Elles ont pris ton frère et m'ont menacé que si je disais quoique ce soit, elles s'en prendront à toi. J'étais affaiblie, je n'ai rien pu faire pour les empêcher de l'amener. J'ai longuement pleuré et je n'ai pas pu dire à quelqu'un ce qu'il y avait. Je voulais au moins réussir à te protéger toi.
Cette lettre, je l'ai écrite quand j'ai su pour ma maladie et je ne pouvais pas partir sans t'avoir dit que tu as un frère jumeaux. Ce secret me rongeait de l'intérieur et je ne pouvais plus le garder pour moi. Chaque jour je m'en voulais d'avoir caché la vérité.
Mon bébé me manquait énormément et je n'ai pas réussi à le retrouver pendant ces 18 dernières années.
Je savais que ton frère était en vie, et que vous seriez obligé de vous voir. Je sais pas comment il s'appelle mais tu pourras lui parler, lui dire toute la vérité et lui dire que je suis sincèrement désolée.
Je sais que tu dois beaucoup en vouloir à ta famille paternelle mais j'aimerais que tu laisses Dieu s'en charger.
Je compte te confier à Quassim après mon départ et je voudrais que tu lui dises aussi la vérité.
Je t'aime ma chérie, je vous aime toi et mon frère, de toutes mes forces et j'espère que vous serez toujours unis.
J'essuie mes larmes et dépose la feuille. Comment ? Comment peut-on être si cruel ? En plus d'être des racistes, c'est une bonne et belle bande d'enfoirés !