Samira Aïda [1]

~05~

- bah j'accepte ! Je me sens seule ici.

Lui - parfait alors. Tu verras ils sont tous très gentils et sympas ici

- je l'espère.

Lui - tu veux venir quand ?

- vendredi, après-demain quoi. Ça me laissera le temps de me préparer

À affronter ce qui m'attend.

Lui - ok on se dit à vendredi alors. Soit à l'avance hein. Je passera te prendre à 20h

- les stars doivent se faire attendre.

Lui - c'est fou comment t'es chiante, t'es comme ta mère quand elle était jeune.

- *rire* je suis pas chiante.

Lui - t'es pas chiante t'es quoi?

- une étincelle *toute fière*

Lui - miskine pauvre enfant, reste dans tes bêtises là-bas.

- *rire* je t'aime aus...

Il a raccroché. C'est fou comment j'ai direct accroché avec lui en seulement deux jours. Lui aussi il a le don de te mettre à l'aise.

Je suis sûre que c'était lui la pipelette du duo et que mon père était le plus calme. C'est toujours ainsi avec deux amis.

Bref, j'ai galéré toute seule devant la télé. Je voulais trop discuter avec quelqu'un mais les filles travaillent et j'ai pas d'autres potes. Quelle vie !

[...]

Vendredi, 19h.

L'enterrement de ma mère s'est fait hier. J'ai essayé de ne pas lâcher de larmes mais c'était tellement dur. Les filles et tonton Quassim m'ont consolée comme ils pouvaient.

Depuis, mon moral est un peu à zéro.

Je ramène mes dernières affaires au salon puis pars me préparer rapidement. Après avoir fini, je refais un tour dans ma chambre et dans celle de ma mère. Rien oublié, je retourne au salon. Les filles arrivent au même moment.

Sarah: salut cocotte. *regarde mes affaires* t'as déjà fini ?

Moi: ouais, ça a été rapide.

Awa: tu stresses pas trop ?

Moi: si un peu.

Sarah: t'inquiète pas, ils vont pas te manger.

Moi: je sais mais imagine ils s....

Ça sonne à la porte. Awa va ouvrir et revient avec tonton Quassim.

Tonton: bonsoir ici.

Moi: bonsoir.

Lui: alors t'es prête ?

Moi: oui c'est bon.

Lui: tout ira bien t'inquiète.

Sarah: c'est ce qu'on n'arrête pas de lui dire à cette conne, elle stresse pour rien.

Moi: *petit rire* merci du soutien hein.

On a descendu mes affaires dans la voiture de mon oncle. Après avoir fini, je me retourne vers les filles.

Moi: bon, je crois que c'est la que nos chemins se séparent.