5ème chapitre (partie 1)

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Un léger cliquetis de vaisselle vint me réveiller. J'ouvris difficilement les yeux et je pus vaguement appercevoir Erwin. Il m'avait apporté de quoi manger. Il n'aurait pas fait ça en temps normal. J'étais sûre qu'il voulait me parler de quelque chose d'important. Il s'éclaircit la gorge et commença à parler.

--- Ces murs ne vont plus tenir très longtemps, tu sais ?

C'était évident. Ils avaient déjà cédé.

--- Oui.

--- Je suis parti pour rendre justice à mon père. Je n'avais rien contre maman et toi.

Il détournait le regard. Je ne l'avais jamais vu si embarassé.

--- Tu es pardonné, ne t'en fais pas.

Son visage se décrispa. Il avait l'air beaucoup plus détendu et soulagé.
Nous étions resté un moment à parler du passé. L'époque où nous jouions innocemment ensemble nous manquait terriblement à tous les deux. Cependant, il changea soudainement de sujet de conversation.

--- Tu parles en dormant. M'annonça-t-il.

Je ne comprenais pas où est-ce qu'il voulait en venir.

--- Il faut dire que les murs de ce bâtiment sont très fins. Tu n'arrêtais pas d'appeler Livai. Il y a un problème entre vous deux? Continuait-il.

Mes joues commencèrent à chauffer et je lui répondis qu'il me faisait simplement un peu peur. J'étais honteuse qu'Erwin ai pu m'entendre appeler le Caporal pendant mon sommeil. Il faut dire qu'il m'impressionnait beaucoup malgré sa petite taille.

*


Puisque je ne pouvais rien faire seule, Erwin m'avait invité à passer la journée avec lui, dans son bureau. Il m'avait laissé un petit tas de livres empilés les un sur les autres, pour éviter que je passe ma journée a me tourner les pouces, pendant que lui lisait et remplissait des papiers qui semblaient très importants. Le caporal, lui, avait décidé de nettoyer tout le quartier général. Toute son escouade s'y était mise. J'avais fait la connaissance de Petra, une fille d'un blond vénitien magnifique, ce midi. Elle s'était assise à côté de moi pour manger et nous avons beaucoup discuté. Elle m'avait parlé du caporal. Pour elle, c'était quelqu'un d'extraordinaire sur qui on peut toujours compter. Je supposais qu'elle en pinçait pour lui.

Erwin devait s'absenter un moment pour discuter avec Hanji de je ne sais quoi. J'étais donc seule dans son bureau. J'étais tombé sur un livre un peu spécial qui parlait d'une vaste étendue d'eau salée appeler "la mer". Quelle drôle d'idée. Cette idée me faisait tout de même rêver. J'aimerais tant pouvoir me baigner dans cette "mer". Mais tout de même, du sel dans un grand lac d'eau? Je pense que tout le monde serait au courant si cela existait.

J'entendis un bruit et me retournai brusquement. Je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir. Le caporal était en train de passer un coup de balai dans le bureau. Je fermai le livre que je venais d'ouvrir et décidai de tous les ranger puisque j'avais fini de les feuilleter. Je me mis sur la pointe des pieds pour atteindre leur place de rangement dans la grande bibliothèque d'Erwin, mais ma cheville gauche céda subitement et je tombai en laissant les livres glisser de mes mains.

Le caporal, juste a côté de moi, laissa son balai de côté et s'accroupi à mon niveau. Il avait le regard terne et sentait le thé. Il laissa glisser son doigt sur l'un des livres qui était tombé sur moi.

--- Tsk, Erwin aime vivre dans la poussière a ce que je vois. Dit-il en voyant la poussière qu'il venait de retirer du livre. D'ailleurs, qu'est-ce que tu fiches ici toi?

Il avait l'air énervé. Non, juste blasé. Je ne pouvais voir aucune émotion sur son visage. Depuis la veille, il n'avait pas lâché un sourire.

--- Erwin m'a dit que je n'aurais été utile a personne aujourd'hui. Donc je suis restée dans son bureau pour lui tenir compagnie.

Il m'aidait a ramasser les livres et regarda autour de lui.

--- Pourtant il n'est pas la. Il galère à chier c'est ça?

Sa franchise me fit rougir. Je ne l'aurais pas penser aussi direct.

Il rangea les livres après avoir enlever la poussière qui les couvrait. Il s'apprêtait à reprendre son balai et sortir de la pièce, mais j'avais une question à lui poser.

--- Dites caporal? L'interpelai-je.

Il tourna la tête vers moi, toujours avec son air blasé.

--- Avez-vous déjà entendu parler d'une vaste étendue d'eau salée appelée "la mer"? Le questionnai-je.

Ses pupilles s'écarquillèrent et se retractèrent aussitôt. Il avait l'air un peu étonné. Il s'attendait sûrement a une question plus professionnelle.

Il ouvrit la porte du bureau en répondant froidement "c'est possible", et s'en alla.

Sa réponse me laissa dubitative un moment. Il avait peut-être déjà lu ce livre.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 30, 2021 ⏰

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Coeur de glace (Livai x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant