La légende du Sakura

CHAPITRE 3

Les cris des corbeaux résonnèrent dans le cimetière de Barth comme pour alarmer les morts à rentrer chez eux. Chacun d'entre eux croassaient de plus en plus fort se livrant à une bataille de chant. La brume recouvrait la terre comme un océan de nuage, offrant un côté plus lugubre a cet environnement de mort.

Ce matin le vent se faisait glaciale. Elle s'infiltrait entre les faibles parois des fenêtres usées et caressait la peau de ses victimes. Un long frisson les affectait, relevant ainsi la longue couverture jusqu'au cou.

Changeant de victime, elle s'en alla rejoindre l'immense tour en ruine où se trouver sa nouvelle amie déjà réveillée.

Seule, coucher au fond de son lit elle semblait morte. Sa respiration était faible et régulière, ses yeux scrutaient un point invisible sur son plafond orné d'un magnifique lustre en or, ses cernes creusaient affreusement son visage lui donnant un aspect cadavérique. On aurait dit qu'elle n'avait pas fermer l'œil de la nuit, voir pire, depuis des jours.

L'heure passa comme à son habituel, changeant de minutes toutes les 60 secondes. Elle continuait sa routine comme un robot éternel qui ne s'éteignait jamais. Comme une armée de fourmis qui traversaient mécaniquement un chemin pour se rendre dans leurs nids.

L'aurore approchait à grand pas et les faibles rayons de soleil caressaient déjà la clarté de l'eau faisant apparaître quelques milliers effets étincelant sur l'océan. Les mouettes étaient déjà en chasse.

Après un long moment de lamentations la jeune fille se leva. Ses yeux autrefois étincelants étaient devenus aussi vide qu'un puit sec. Elle se dirigea mécaniquement dans sa salle de bain. Comme un robot programmé pour se rendre à un endroit à un autre. Elle était comme possédé. Elle n'était plus maîtresse de son propre corps. Cette dernière ne fusionner plus avec son esprit.

Anna baissa les fines bretelles de sa robe qui tomba à ses pieds. Et entra finalement dans l'immense pièce qui ne servait qu'au toilettage.

En face, la baignoire l'attendais déjà remplie d'une eau encore bien chaude. A droite se tenait le large miroir posé juste au-dessus des deux grands lavabos. Comme un aimant, son regard s'accrocha à son reflet. La faible lueur de la lumière faisait ressortir le teint porcelaine de la jeune fille. Et ses cheveux d'un blond immaculée se confondaient en plusieurs files d'or. Ses yeux émeraude brillaient comme deux billes lumineuses, entrant en contraste avec la faible pénombre de la pièce. Ou était passé la jeune fille à la chevelure ténébreuse ? Qu'était-elle devenue ? Et qui était cette magnifique femme que reflétait le miroir ? N'importe qui aurait crié, pris peur, aurait sans doute éclaté le miroir en morceaux. Mais ce n'était pas le cas d'Anna.

Au contraire cette dernière se caresser le visage. Comme pour imprégner a jamais ce reflet. Elle s'humectait les lèvres comme si elle les goûté pour la première fois. Cette couleur rouge lui donné envie d'y passer sa langue a plusieurs reprises comme si elles avaient un goût sucré. Elle souriait d'extase devant ce qu'elle voyait. Elle était folle. Elle était devenue folle.

Un pied dans l'eau puis l'autre et son corps plongea entièrement dans cette eau de feu. L'eau chaude enveloppa son corps comme une seconde peau. La chaleur se faisait de plus en plus présente recouvrant ainsi le miroir de buée. La jeune fille se laissa dompter par l'eau qui dévorait minutieusement son visage. Il lui brûler la peau, l'aspirait, l'attaquait, l'empoigné mais elle ne se défendit pas. Elle aimait cette douleur. Elle aimait cette brûlure qui lui cisailler la peau jusqu'à son esprit, elle se sentait doublement excité par cette sensation de planitude. Elle était bel et bien devenue folle. Elle se sentait enfin vivante depuis ces 3 derniers jours platonique.

Je me réveiller en sursaut toute transpirante dans mon lit. J'haletais, je manquais d'air, beaucoup trop même.

En me redressant difficilement encore déboussolée par ce qui venait de se passer je senti quelques gouttes de transpiration ruisseler de mon crâne jusqu'au creux de mon cou.