Je cours. Je cours sans m'arrêter. Mes pieds endolorit martèlent la terre dure. La douleur que je ressens n'est rien comparé à ma peur. La peur ? Ce mot existe- t-il vraiment ? Illustre-t-elle vraiment ce que l'on ressent ? Quand j'y réfléchis bien, toute ma vie la peur m'a habité. Ce n'était pas une émotion qui apparaissait et qui disparaissait, c'était devenue une partie de moi. Ma moitié. La peur de la vie, la peur de l'amour, la peur de l'abondant. Mon esprit n'était qu'un nuage de peur. Le courage reste et resteras mon plus grand ennemi. Pourtant ne disons-nous pas que le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace ? Je suis donc sans courage, la peur m'arrachera de tout mes mots et ce, jusqu'à maintenant.
Des gouttes d'eau inonda mon visage enveloppant mon corps de mes longs cheveux blond qui bataillais avec le vent quelques minutes plus tôt. Le ciel se montré très sombre et le tonnerre grondait bruyamment. Le vent me bousculait de toute part me faisant trébucher sur la terre devenue boueuse. J'ai peur. Je suis complètement à bout de souffle. Ma respiration est saccadée. Je me relève difficilement essuyant mes mains sales sur ma robe en laine blanche et la sentant plus lourde que tout à l'heure dû à la boue je la retrousse afin qu'elle ne puisse pas me déranger en pleine course. Tout à coup j'entends des bruits de pas se rapprocher de moi et un cri au loin indiquant ma position. Je me retourne et vis mes quatre poursuivants gagner en terrain. Sans attendre plus longtemps je tourne à droite et me lança à nouveau dans cet course poursuite. Mes yeux s'embuèrent à nouveau de larme brouillant alors toutes mes pistes de survie. Plus très loin se trouvait le plus grand cerisier du champ. La toute première graine plantée dans mon jardin, la première merveille au monde qui m'a offert de la sérénité. Je m'approche d'elle au fur et à mesure et priant pour que je puisse grimper dessus sans être vu une main m'agrippa la jambe me basculant alors en avant faisant tomber ma tête sur une des racines du cerisier. Dû au choc ma vision devient trouble, je n'arrive pas à comprendre ce qui m'arrive tout de suite.
Je sens un liquide coulé le long de mon front et les rires de mes assaillants résonnèrent m'indiquant leurs présences. J'ai peur. Je tente de me débattre avec le peu d'énergie qui me reste. On m'immobilisa par la suite étouffant par la même occasion mes cris. Mes pleurs se redoubla d'effort lorsque je senti une vive douleur entre mes jambes. J'ai peur. A l'aide... Je suis tellement impuissante et faible. Ma vie n'a été qu'un lourd fardeau, peut-être que la mort serait plus belle ? M'offrira-t-elle la paix ? Que me reste-t-il après tout ? Rien. Mon père vient de mourir sous mes yeux et ma mère n'est plus de ce monde depuis que j'ai offert mon premier crie dans ce monde. Alors pourquoi ai-je peur de la mort ? Je sais que la mort est une notion qui est difficile à accepter. Pourtant elle fait partie du cycle de la vie de toute espèces vivantes sur cette terre. Que ce soient les plantes, les animaux ou même nous. Elle est notre meilleure amie mais à la fois notre bourreau aussi triste soit-il de l'admettre. Je n'ai jamais su faire un choix de toute mon existence. Alors aujourd'hui, à l'instant même je souhaiterai décider de mon destin. Je n'ai plus peur et je suis confiante, je saisi cette main tendue vers moi et cet ombre m'enveloppa me transportant dans le néant total.
***
Il se faisait tard, la lune surplombait le ciel de sa douce lumière. Les nuages gris qui avaient menacé le village d'une tempête quelques heures plutôt prirent la fuite laissant place à une vue splendide parsemé d'étoiles et de comètes. Au-dessous se tenait le village Roroto. Les fins de soirées étaient pratiquement tous les mêmes, les vieux du village picolaient jusque tard dans la nuit, quant à leurs femmes, elles prenaient un malin plaisir de continuer leurs commérages face aux comportements de leurs maris. Les enfants rebelle du village se faisait sermonner par leurs génitrices afin qu'ils aillent rejoindre les bras de Morphée.
Cependant, tous ignoraient le décès de la famille Kyo. Tous, sauf quatre hommes considérés comme les plus important au village. Leurs mains qui avaient été salis par le sang se refermèrent sur le corps de leurs enfants et de leurs femmes. Non loin du village se trouvait une maison en bois où résidait des heures plutôt Annie et son père qui se retrouvait dès maintenant envahit par l'obscurité des ténèbres et des fantômes du passé. Un peu plus loin derrière se dresser fièrement le plus vieil arbre des cerisiers, celui où Annie a laissé son dernier souffle. Ce dernier s'imprégna du sang de la demoiselle changeant ainsi les pétales de fleurs blanche en un rouge vif. Cette nuit marquera alors un changement, une nouvelle ère, une nouvelle génération. La naissance du premier Sakura Rouge.
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La légende du Sakura
VampireIl y a 1 siècle de cela, la guerre entre les humains et le clan de nuit a failli coûté la perte des Hommes. La reine des âmes immortels a été vaincu engendrant une énorme peine sur le peuple de nuit. Plusieurs années passèrent pendant que les immort...