Halte-là sublime glace, préface de l'abîme !
L'on se rencontre enfin, moi qui sors du tout, toi qui ne vit dans rien. C'est ici, dans ce silence ivre, que sanglots et paroles seront murmurés. Mais prend garde à ces absences : il nous faudra explorer le vide des sens, déformer les réalités, tout simplement tuer l'éternité. Ce chemin, c'est avec toi que je le veux parcourir, toi que personne n'oblige à mourir. Alors je t'en supplie, soyons unis. Soyons le verbe être dans ce néant courbé par l'infini. Cette ode au voyage s'achèvera près de la mère patrie, oui, celle qui nous vit naître, même si après tout, je suis voué à disparaître. Il n'y a pas d'échappatoire au poison qui me meurt, et seule demeurera, la fête de mes humeurs. Nous verrons à ce moment-là, tous deux le noir en noir. Alors s'il te plaît, courons ensemble vers la fin des corps, et un jour peut-être, retrouveras-tu le poids de nos remords...
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Vanitas [Recueil]
PoetryPourrions-nous, lecteur, d'un commun accord sceller nos vies ? Cet ouvrage que je m'apprête à t'offrir, n'est en effet rien d'autre qu'un miroir esquinté. D'abord mien, il n'est nulle autre façon de lui rendre hommage que de le faire tien. Ainsi, po...