Le vent souffle dans mes cheveux. Le vent est froid mais tendre, la pièce est dans le noir total mise à part une petite lueur sous ce qu'on pourrait dire une porte. Je me lève lentement avec un mal de tête terrible. Mes yeux s'habitues tout doucement à l'obscurité, je cligne rapidement mes paupières pour me concentrer à ce qui se trouve autour de moi. Je suis allongée sur un lit complétement moisi je me lève d'un coup écœuré, mais je suis retenue par des chaines accrochées à mes poignets. L'angoisse monte de plus en plus.
-Qu'est-ce que...
L'air froid traverse mon corps, je baisse la tête et remarque que je suis nue. La panique me gagne de plus belle. Qu'est-ce qui se passe ? Je tourne ma tête vers la gauche et voit mes vêtements étalés par terre. Les larmes roulent sur mes joues et tout mon corps commence à trembler. Un miroir se trouve en face de moi et je me regarde dedans. Le reflet me représente enfant, je fais un pas en arrière de peur et d'incompréhension. Mon pied cogne contre le bord du lit et tombe dedans ma respiration coupée. Mes larmes coulent de plus en plus et mon corps tremble comme une feuille. Ce n'est pas possible j'ai rêvé. Je me lève doucement pour regarder de nouveau dans le miroir. Je n'avais pas rêvé, le reflet reflété est moi petite. Je me caresse le visage doucement, tous les détails de mon corps voyant dans le miroir sont les détails de mon corps de petite fille. Je ne devais pas avoir plus de 6 ans... Des voix s'approchent de la porte, l'angoisse grandis encore d'un cran. Mon corps se fige sur place et mon pouls s'accélère. Mes oreilles commencent à bourdonner, ma tête va exploser. La clé tourne dans la serrure et ma cicatrise commence à me brûler atrocement sur mon épaule. Je tombe à genoux par terre alors que la porte s'ouvre. Je n'entends plus rien, ma vue devient floue mais j'arrive tout de même à voir les chaussures de la personne en face de moi se poster sous mes yeux. Je sens des doigts gelés tenir mon menton et le relever doucement. Je ferme mes yeux par le mal de crâne et la douleur à ma cicatrice qui me font beaucoup souffrir. Une fois ma tête relever j'ouvre doucement les yeux et voit seulement des yeux rouges puis le flou complet...
👾👾👾
Je me lève des gouttes de sueur perlant sur mon front. Ma respiration est saccadée et mon pouls bat tellement fort que j'en ai une sensation inconfortable. Mon corps tremble énormément. Je n'ai jamais fait ce rêve... C'était quoi ça ?... Une fois un peu remise, je me lève doucement. Je regarde mes draps qui sont trempés de sueur. Je penche pour commencer à les enlever mais ma cicatrice me tire énormément et je grimace.
-Bordel de merde, c'est quoi ça encore ?...
Je me dirige vers mon miroir et enlève mon t-shirt difficilement pour pouvoir la regarder. Un cri de stupeur se dégage de ma bouche. J'entends ma mère monter rapidement les escaliers et ouvrir la porte avec fracas. Je vois son visage se décomposer en voyant ma cicatrise. Elle ne pourrait ni étonnée, ni surprise, ni même inquiète. Juste bouleversée.
-Maman il se passe quoi ?... J'ai mal et... REGARDE !
Ma cicatrise est à vif et saigne comme si on l'avait écorchée. Ma respiration s'accélère rapidement.
-Calme-toi ça va aller... -Elle me paraît trop calme pour quelqu'un qui voit sa fille avec une épaule ensanglantée- Je vais chercher de quoi nettoyer ne bouge pas d'accord ?
Elle court à la salle de bain. Ma cousine et ma tante se rapproche de la porte et leurs visages se décomposent également en voyant ma cicatrise. Avec l'épisode étrange d'hier, mon cauchemar de cette nuit et leurs mines bouleversées. Il y a un truc qui m'échappe... Il y a quelque chose qu'elles savent et que je ne sais pas... Les questions ont pris place à ma douleur, je suis bien décidée à avoir des explications et rapidement. Les pas de ma mère résonnent dans le couloir et elle arrive au seuil de la porte avec tous les ustensiles nécessaires pour soigner ma blessure.
-J'ai ce qui...
Je lui coupe la parole submergée de colère et de douleur, prête à avoir les réponses à mes questions.
-Je veux des explications et tout de suite.
Mon regard va de ma cousine, à ma tante jusque ma mère.
-Et de toutes !
