Chapitre 2

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La porte s'ouvre sur un homme.

J'ai l'impression de l'avoir déjà croisé quelque part, il m'a l'air familier, même Cookie se tait en le voyant. Il n'est pas habillé en polo avec le pull sur les épaules et les mocassins aux pieds, au contraire, il est très décontracté. Il porte un jean et des baskets, des Adidas je crois. J'ai l'impression de m'être trompée de maison, je m'apprête à lui expliquer que je me suis trompée de maison mais il me devance :

« Mademoiselle Georges ? »

« Oh euh oui c'est moi... »

« Entrez, je vous en prie. »

Il me montre le portillon de sa main, que j'ouvre doucement avant de m'engouffrer à l'intérieur. Il attend que je le rejoigne au niveau de la porte d'entrée puis me fais signe de le suivre. On entre à l'intérieur, où la décoration reste dans le même style que l'extérieur. Cette maison n'a absolument pas l'air d'appartenir à quelqu'un d'aussi riche que Monsieur De Jaillon, elle est grande mais reste bien trop raisonnable pour un homme d'une telle richesse.

« Il s'agit là d'une de mes nombreuses maisons. Je vais bientôt la vendre, c'est pour cela que j'ai besoin de vous pour vous occuper du nettoyage. »

Je commence à mieux comprendre la raison de ma présence ici.

« Mes femmes de ménage sont occupées dans ma villa et je préfère ne pas les encombrer davantage avec mes autres maisons. »

Il me tend les clés et m'explique le fonctionnement, ou le rangement de certaines choses qui pourraient m'être utiles. Une fois toutes les affaires techniques réglées, et une fois Cookie remontée dans la camionnette, je m'en vais continuer la journée normalement. Il m'a dit qu'il voulait me voir au travail dès demain matin, et que je peux installer mes affaires dès cet après-midi si je le souhaite. J'ai un peu de temps ce soir après ma dernière maison, je me dis que j'en profiterais sûrement pour déposer tout mon matériel dans sa maison.

Cookie et moi, enfin surtout moi, décidons d'aller manger chez mon amie Caroline pour le déjeuner. Elle tient un restaurant sur le bord de mer, ses plats sont délicieux et ils savent te remettre sur pieds après une journée de travail acharné.

Après notre fabuleux repas sur le bord de la plage, la chienne et moi repartons nettoyer et promener. Je n'ai qu'une ou deux maisons à astiquer, puis je sors les chiens d'une troisième maison. Cookie est encore plus fatiguée que moi à la suite de cette longue journée. D'habitude, je ne l'emmène pas le lundi parce que c'est ma journée de travail la plus remplie, mais aujourd'hui elle avait insisté pour m'accompagner. Maintenant, elle doit regretter de ne pas pouvoir se coucher dans la panière du bulldog des Martins. Je la comprends, leur lit me fait de l'œil aussi malgré que je ne puisse pas m'y étaler. Le bruit de l'horloge hors de prix du salon me rappelle que je dois passer chez Monsieur De Jaillon pour y déposer mes affaires de ménage pour demain matin. Cookie ne m'aide pas vraiment : je suis obligée de la tirer sur le carrelage où elle s'est couchée et elle ne veut plus bouger. J'abandonne et monte dans ma voiture, j'appuie sur le klaxon et ma chienne rapplique dans la seconde. Je lui ouvre la porte et elle saute s'allonger à l'arrière de la camionnette. La villa des Martins étant au bord de la plage, il nous faut revenir en ville pour passer à la maison secondaire des De Jaillon qui est en centre-ville. Cookie peut donc profiter d'une sieste d'une vingtaine de minutes à l'arrière de mon van bleu.

La route se passe bien, Cookie dort et est donc silencieuse du début à la fin. Même une fois arrivées à destination, elle décide de rester dormir dans la vieille camionnette. Je descends mes affaires et entre comme me l'a indiqué le propriétaire. Il m'a dit que je pouvais déposer mes affaires dans le débarras derrière la cuisine. C'est donc confiante que j'ouvre la porte derrière la cuisine, je ne prends pas le temps d'allumer la lumière et je dépose mon balai et mon seau juste en face de moi avant de refermer la porte. Je vois une clé sur la serrure et décide de la tourner histoire de m'assurer que je ne perdrais pas bêtement mon matériel. Une fois la clé tournée et mise dans ma poche, je me dirige vers la porte pour sortir et rentrer enfin chez moi. Mais soudain, un bruit derrière moi me stoppe dans mon élan. C'est comme si quelqu'un s'était heurté à une porte très violemment. La seule porte derrière moi est celle du débarras, je me retourne doucement sans m'approcher pour autant. Surtout quand je vois la poignée bouger, quelqu'un essaie de sortir. Il tape sur la porte et s'énerve sur la poignée qui ne cède pas, je jurerais entendre des pleurs derrière lui. Je m'approche de la porte doucement, et demande :

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⏰ Dernière mise à jour : May 14, 2022 ⏰

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